Encyclopédie du Cirque : Les Editions Arts des 2 Mondes ont le plaisir de vous présenter un extrait du livre de Dominique Denis, en version e-book :
ENCYCLOPEDIE du CIRQUE
de
A à Z
Pour mieux comprendre, apprécier et aimer le Cirque
Cette Encyclopédie du Cirque se présente sous la forme d’un abécédaire avec 4 000 entrées, illustrée par 600 documents et photos de François Dehurtevent.
Dominique Denis, artiste, historien et auteur de nombreux ouvrages de référence, nous fait découvrir le Cirque sous toutes ses formes. Cet outil de communication permet de trouver immédiatement la signification d’un terme précis concernant autant le spectacle, ses numéros, sa régie, son architecture, ses modes de locomotion, sa publicité, son matériel, ainsi que les autres spectacles connexes.
Cette Encyclopédie, en édition numérique, est la suite naturelle du Dictionnaire du Cirque, en trois volumes, de Dominique Denis, édité en 1997. L’auteur l’a transformé avec l’apport d’informations nouvelles et une iconographie exceptionnelle. En effet, en l’espace de quinze années, l’univers du Cirque a évolué de façon vertigineuse. Des disciplines originales ont été créées et des techniques nouvelles sont apparues. Tenant compte de toutes ces évolutions, l’auteur a ajouté des définitions, en prenant comme références aux plus grands artistes de la Planète.
Au fil des pages, le lecteur découvrira des aspects souvent inconnus du Cirque, de ses coulisses, et de son organisation.
La fonction de cet ouvrage est de donner des définitions claires, agrémentées d’exemples et d’illustrations pour la plupart inédites. Outre l’immense plaisir que l’on pourra prendre à le consulter, celui-ci restera un outil de communication indispensable, tant au chercheur qu’au néophyte. Véritable histoire du Cirque des origines à nos jours, il est également une gigantesque mine d’idées.
L’Encyclopédie du Cirque est proposé sur de nombreux sites de vente en ligne, comme FNAC e books, Kobo, E readers, ou Chapitre e book, et bien d’autres, au prix de 18,99 euros.
A comme Acrobate, Artiste ou Auguste
Abattage : Terme ancien, utilisé par les Circassiens forains, dans l’expression : travailler à l’abattage. Dans les cirques de foire, les représentations de courte durée se succédaient sans interruption. Aujourd’hui, ces établissements forains ont pratiquement disparu. Cependant, dans certains parcs d’attractions, de nombreux artistes présentent leur numéro quotidiennement, quatre à cinq fois, si ce n’est plus. Si l’expression abattage n’est plus employée, le principe reste néanmoins en vigueur.
Abonnés : Amateurs de cirque et d’équitation qui, autrefois, souscrivaient un abonnement leur permettant d’assister à toutes les représentations. Ce système se pratiquait au XIXème siècle dans les cirques parisiens et les principaux établissements de province.
Aboyeur : Mot imagé pour désigner un bonimenteur. Ce personnage de la foire d’autrefois parlait dans un porte-voix en métal.
Académique : Terme d’équitation pour désigner un travail classique de haut niveau.
Accessoires : Du latin accessorius. Objets utilisés par les artistes au cours de leur numéro. Les accessoires font partie du matériel. Ils sont artistiquement décorés, mais sont avant tout utilitaires. Ils ne doivent pas cependant être confondus avec un appareillage de grande dimension ou des agrès. Au Cirque, le mot accessoire est plutôt employé par les clowns, alors que les autres artistes préfèrent employer le mot matériel ou le mot allemand requisit. Les acrobates à cheval emploient le terme objet, et les hercules le mot outil.
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Accidents à la grille : Terme circassien pour désigner des accidents de cage. Lorsqu’un garçon de cage imprudent s’approche de trop près d’une cage, il peut se faire accrocher par un fauve. On dit alors qu’il a eu un accident à la grille.
Accord : Accord musical joué par l’orchestre pour souligner la fin d’un exercice ou d’un numéro. Synonyme : Une touche.
Accordéonistes : Certains de ces musiciens se sont produits en solistes dans des cirques. Ainsi, en septembre 1933, à Medrano, Fiers, qui fut quelque temps le partenaire de Grock, jouait sur un accordéon de deux mètres de hauteur. Des clowns tels Dario, Rhum ou encore Dimitri furent des adeptes de cet instrument.
Accord des aides : Terme d’équitation pour désigner l’harmonie des mains et des jambes du cavalier.
Accrochage : L’attaque du dompteur par un fauve. Voir à Accrocher.
Accrocher : 1 – Terme employé par les dompteurs. Lorsqu’ils se font attaquer par un fauve, ils disent qu’ils se font accrocher. Synonymes : Argougner, agrafer, crocheter. 2 – Action d’installer et fixer des agrès. 3 – Pour un artiste, réussir à établir un bon contact avec les spectateurs.
Accroches : Points d’attache pour les agrès.
Accrocheur : Mot canadien pour désigner un technicien chargé de l’installation des agrès.
Acculement : Force d’inertie employée par un animal face à son dresseur.
Achondroplase : Terme savant pour désigner un nain (voir à ce mot).
Acrobates : 1 – Artistes présentant un numéro de force et d’adresse. Le mot acrobate est d’origine grecque. Dans l’Antiquité classique, il existait déjà une terminologie précise pour désigner les différents types d’acrobates. Dans le langage professionnel – en fonction de leurs spécialités – les acrobates peuvent avoir une dénomination particulière en fonction de leur spécialité (voir à Acrobates de l’Antiquité). 2 – Adjectif : Qui présente des qualités de souplesse et d’agilité.
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Acrobates à cheval : Nom générique pour désigner les voltigeurs et les cavaliers équestres. Parmi les différents genres, on peut distinguer : la voltige à la Richard, l’acrobatie sur panneau, le jockey d’Epsom, le pas de deux, les pyramides, la Poste, la jonglerie à cheval, la voltige à la cosaque, les transformations et les scènes comiques.
Cet art militaire était pratiqué dès le Vème siècle avant notre ère par les cavaliers nomades des steppes d’Asie centrale, tels les Huns, les Mongols ou les Mandchous. En Extrême Orient et en Chine, sous la dynastie des Han, des cavaliers pratiquèrent ces exercices de voltige. Plus tard, en France, quelques voltigeurs à cheval se produisirent à l’occasion de grandes fêtes, comme à l’occasion des noces de Robert d’Artois, le frère de Saint-Louis, un cavalier dont le nom n’est pas passé à la postérité. En 1582, l’italien Plavini présenta des tels exercices à Paris, à la Porte de Buci. En Angleterre, le premier voltigeur à cheval fut Thomas Johnson, surnommé le Tartare Irlandais, qui se produisit dès 1758 dans un champ attenant à l’auberge The Three Hats, à Islington. Ses exercices furent repris par Thomas Price, Old Sampson, Coningham, Charles Hughes, puis enfin Philip Astley qui, pendant dix ans, popularisa cette nouvelle forme de spectacle. Une des gloires du genre fut Andrew Ducrow, à qui l’on attribue la création de la Poste. Dans les annales du Cirque, l’une des troupes les plus célèbres fut, au début du XXème siècle, celle des Frediani, qui présentait la fameuse colonne à trois. Les Lécusson, les Loyal, les Briatore, les Cardinale, les Pissiuti, les Hanneford, les Cristiani, les Caroli, furent des troupes de grand renom. Charlie et John Frédéric Clarke furent sans doute les meilleurs écuyers de tous les temps. Ce dernier, en un seul tour de piste, exécutait une courbette, un saut périlleux avant, un flip-flap et un saut périlleux arrière. En 1905, il tourna le double saut périlleux, exploit unique en son genre. May Wirth (1896-1978), qui fut pensionnaire pendant dix-sept ans au Ringling Bros and Barnum & Bailey Circus, peut être considérée comme une des plus extraordinaires écuyères acrobatiques. Elle exécutait une série de trois sauts périlleux arrières, suivie d’un saut périlleux en avant. Dans les années 1970, les Richter furent une révélation. En plus de leur série de sauts périlleux, ils exécutaient un étonnant équilibre de tête à tête. L’acrobatie équestre est toujours pratiquée, avec brio, en ce début de XXIème siècle, par des troupes comme les Casartelli, les Radey, les Gasca, les Ignatov, les Donnert, les Arena kids Casselly, ou la troupe Yakov Ekk. D’une qualité exceptionnelle, la troupe italienne Errani présente les exercices les plus difficiles du répertoire de l’acrobatie à cheval.
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Acrobates aériens : Voir à Aériens.
Acrobates au tapis : Terme générique pour désigner les acrobates travaillant avec un tapis comme seul accessoire. Synonyme : Acrobates à terre.
Acrobates comiques : Dans les annales de l’acrobatie, trois grands numéros se détachent : Fortunello et Cirinello, qui avaient adopté la silhouette de personnages d’une célèbre bande dessinée de Frederick Burr Oper. Frank Pichel fit rire le monde entier avec sa lutte contre lui-même, et avec sa parodie de la danseuse. Les marins en goguette Craddock triomphèrent aussi bien au Cirque qu’au Music-Hall, avec leur festival de gifles.
Acrobates comiques à cheval : Au début du XIXème siècle, les comiques à cheval utilisaient des types de personnages bien déterminés. Une planche d’Epinal de la maison Pellerin de l’époque, représente l’ivrogne, le paillasse, le tailleur, Polichinelle et le paysan. Parmi les artistes du XXème siècle, Poodle Hanneford (1891-1967) fut, sans doute, le plus célèbre comique à cheval de son époque.
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Acrobates de l’Antiquité : Chez les Grecs (d’après Guillaume Depping et Georges Strehly) :
- * Cybister : Acrobate – Equilibriste sur les mains – Sauteur.
- * Grallator : Echassier.
- * Metabate : Acrobate à cheval.
- * Neurobate : Danseur de corde.
- * Oribate : Funambule sur corde oblique.
- * Schœnobate : Funambule.
- * Tumbeor : Sauteur.
Chez les Romains (d’après Georges Strehly, l’auteur de l’Acrobatie et les acrobates, ainsi qu’une Introduction à la langue latine et La langue latine (origine et histoire), et le dictionnaire Latin-Français – Félix Gaffiot) :
- * Cernuus : Equilibriste – Contorsionniste. (Qui se courbe et tombe en avant).
- * Circulator : Saltimbanque – Jongleur – Dresseur d’animaux.
- * Desultor : Acrobate à cheval. (Cavalier qui saute d’un cheval à un autre).
- * Funambulus : Funambule.
- * Petauriste : Equilibriste – Sauteur – Casse-cou.
- * Pilarius : Jongleur de balles – Joueur de gobelets avec des balles ou des muscades.
Acrobates de salon : Au début du XXème siècle, nom donné aux acrobates qui présentaient leur numéro en tenue de soirée.
Acrobates en colonnes : Terme ancien pour désigner les acrobates qui présentent des équilibres en colonnes, agrémentés de sauts divers. La colonne élémentaire consiste à tenir un voltigeur sur ses épaules. Une des troupes les plus prestigieuses fut celle des Craggs. Pour un de leurs exercices, ils se mettaient en place de la façon suivante : une première colonne à quatre personnes se formait, puis une deuxième à quelques pas, avec trois personnes. Le voltigeur de la première colonne tournait un saut périlleux arrière et arrivait au sommet de la deuxième colonne.
Acrobates sur cycles : Voir à Cyclistes.
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Acrobatie : 1 – Exercices de force et d’adresse présentés de façon artistique. Le premier ouvrage connu sur le sujet est : Trois dialogues de l’exercice de sauter et voltiger en l’air avec figures qui servent à la parfaite démonstration et intelligence dudit Art. Ce livre, dédié à François Ier, fut écrit en 1599 par Archange Tuccaro de l’Abruzzo, professeur d’acrobatie de l’empereur Maximilien II et de Charles IX. En 1652, William Stokes écrivit un traité sur l’art de sauter : The Vaulting Master.
L’acrobatie comprend également les équilibres et les sauts. Parmi les principales spécialités acrobatiques : Acrobatie et voltige à cheval, Acrobatie et voltige aérienne, Acrobaties au tapis, Acrobaties en colonne, Balançoire, Barre portée, Bascule, Boules, Cascades sur table, Contorsions, Cycles, Danses acrobatiques, Echasses, Echelles, Hercules et Travail de force, Hommes singes, Icarisme, Jeux Chinois, Jeux Japonais, Mains à mains, Mât fixe, Mât oscillant, Patinage, Perches, Poses plastiques, Pyramides, Roues gymniques, Sauts de banquine, Sauts à la batoude, Sauts à la corde, Sauts à terre, Sauts de cerceaux, Sauts de tonneaux, Skateboard, Tremplin Elastique, Tumbling (voir à ces mots). 2 – Thème utilisé par de nombreux clowns. Le Petit Pont de la famille Rivel est considéré comme un grand classique de la comédie clownesque. Il en est de même avec les mains à mains des Fratellini qui fut repris, plus tard, par Petit Gougou et Eddy Sosman.
Acrobatique : Adjectif. On dit d’un exercice qu’il est acrobatique lorsqu’il est à caractère gymnique.
Act : Mot anglais pour désigner un numéro.
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Adagio : Nom donné à un style de danse acrobatique présentée avec grâce et classicisme. Les Ganjou Bros and Juanita, en costume Louis XV, présentaient, au Palace de New York en 1927, un étonnant numéro de lancer-porter acrobatique, intitulé Sérénade dans la porcelaine.
Adaptation : un auteur peut adapter une œuvre pour les besoins d’une pantomime ou pour le thème principal d’un spectacle. Pour le spectacle Ben-Hur, joué par le Grand Cirque de France, dirigé par Alexis Gruss Senior en 1962. Roger Bourgeon écrivit le scénario d’après le roman de Lewis Wallace.
Adieux : Dernier Au revoir d’un artiste ou d’une personnalité. Ainsi, le 7 Janvier 1963, Violette et Jérôme Medrano firent d’émouvants adieux sur la piste enchantée de leur cirque.
Administrateur : Comme son nom l’indique, il s’agit de la personne chargée du travail administratif. Cela va de la gestion, la comptabilité, aux relations avec les différentes administrations. Avant la deuxième guerre mondiale, cette fonction était assumée par l’avant-courrier ou par le régisseur général. Depuis la mise en vigueur des nouvelles législations sociales, et la complexité des tâches administratives, cet emploi est devenu indispensable pour les grands établissements.
Administration : Nom donné au bureau directorial et au secrétariat.
Adonis : Appellation tombée en désuétude pour désigner des acrobates de grande beauté, en référence à la divinité de la mythologie hellénique.
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Adresse permanente : Port d’attache de l’artiste. Cette adresse était autrefois celle d’une boîte postale, d’un membre de sa famille, d’un ami ou bien d’un patron de café complaisant. L’avènement du téléphone portable et d’internet a modifié cette notion de point fixe.
Aériens : Terme générique pour désigner les artistes se produisant à grande hauteur. Parmi les principales spécialités aériennes : Anneaux, Appareils giratoires, Balançoire aérienne, Ballet aux agrès combinés, Ballet de cordes lisses, Bambou aérien, Sauts de banquine sur plate-forme, Batoude aérienne, Barres fixes, Barres aériennes, Barres asymétriques, Barres parallèles aériennes, Barres verticales, Bulles aériennes, Cadre aérien, Cadre russe, Cerceau aérien, Chaînes aériennes, Chaise au porteur, Corde aérienne, Corde lisse, Cordes parallèles, Cordes verticales, Croissant de lune, Cube aérien, Double trapèze, Echelle aérienne, Elastiques, Etoile magnétique, Filet suspendu, Fusée, Lanières et sangles, Lustre, Lyre, Marche au plafond, Multicordes, Multi-trapèzes, Mât haubané, Mât pendulaire, Mouches humaines, Parallélépipède, Perche aérienne, Sphère aérienne, Tissus aériens, Trapèze à terre, Trapèze-comète, Trapèze en ballant, Trapèze fixe, Trapèze Washington, Trapèze volant, Trapèzes volants en croix, Triangle, Voltige aérienne (voir à ces mots).
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Aérocycliste : Acrobate aérien à bicyclette. À la fin du XIXème siècle, le cycliste Gilbert se produisait suspendu sous la nacelle d’un ballon.
Aéronautes : Acrobates aériens qui travaillaient sous la nacelle d’un ballon, dans les spectacles d’hippodromes. Au XIXème siècle, Bonnaire, puis les frères Godart, se taillèrent une solide réputation avec ce genre d’attraction spectaculaire. Alphonse Thévelin, surnommé le premier Gymnaste de l’Europe ou l’Homme au trapèze, fut une des vedettes incontestées des Arènes Nationales de Paris dans les années 1851. Suspendu par les pieds, il enlevait un homme par une corde et le faisait voltiger dans l’espace. Les frères Buislay s’imposèrent à leur tour avec des ascensions d’une rare audace. Suspendue à la nacelle d’une montgolfière, la Caryatis, en 1985, réalisa un exploit semblable. Voir à Ballon dirigeable.
Aérostation acrobatique : Acrobaties présentées par les aéronautes qui firent fureur au XIXème siècle.
Affaire : Terme employé par les artistes pour désigner un engagement.
Affichage : 1 – Action de poser des affiches. 2 – Equipe chargée des affiches. En fonction de l’importance du cirque, le service d’affichage est composé de plusieurs véhicules. Armés de larges brosses à colle, les afficheurs apposent leurs placards sur les murs et les palissades. Aujourd’hui, dans les villes, les panneaux réservés à l’affichage appartiennent à des sociétés d’exploitation qui louent leurs emplacements. On appelle affichage sauvage le fait de coller des affiches en dehors des emplacements prévus. Les Circassiens ont trouvé un nouveau système qui consiste à attacher, sur des poteaux, des affiches cartonnées, appelées sucettes.
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Affiche : L’affiche d’un cirque est censée faire rêver, et surtout donner l’envie d’aller assister au spectacle. Un dicton dit que le public anglais rigole déjà en regardant l’affiche d’un show. Pour annoncer ses représentations, Philip Astley utilisa des affiches de petite taille, en noir et blanc, typographiées et ornées de gravures sur bois représentant des exercices équestres. Au milieu du XIXème siècle, l’Art de l’affiche évolua de façon notable. Les illustrations prirent de plus en plus d’importance grâce au procédé Rouchon. À partir des années 1870, la couleur s’imposa définitivement avec la lithographie. À la fin du XIXème siècle, Barnum révolutionna l’art de l’affichage, avec l’introduction de placards géants. Le siècle suivant vit l‘apogée de l’affiche de cirque, imprimée par des entreprises prestigieuses comme Chabrillac, Galice ou Bedos en France, Berry & Son en Grande Bretagne, Friedländer en Allemagne, ou Strobridge en Amérique. Au début du XXIème, la société française Promocyrk et l’entreprise italienne Roberto Fazzini se sont spécialisées dans ce genre d’impression. Certaines affiches anciennes sont de véritables chef-d’œuvres qui, lors de ventes aux enchères, atteignent des prix vertigineux. Synonymes : placard – affichette – papillon – poster – quille – sucette.
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Affichette : Affiche de petite dimension que l’on colle sur la porte d’entrée des magasins.
Afficheurs : Voir à Affichage, Colleurs d’affiches.
Affichiste : Artiste concepteur. L’affiche de spectacle moderne évoluera grâce à des artistes novateurs tels Henri de Toulouse-Lautrec ou Jules Chéret. En Allemagne, l’imprimerie Friedländer fit appel à des affichistes de grand talent, tels Knut Hansen ou Hallstein. En Amérique du Nord, à la fin du XIXème siècle, Harry A. Odgen dessina un nombre impressionnant d’affiches du Cirque Barnum & Bailey. Les aficionados considèrent Pal, Gustave Soury et Antonin Magne, comme les plus grands affichistes de cirque français.
Aficionado : Mot d’origine espagnole désignant un amateur de corrida. Par analogie ce terme est devenu synonyme de circophile.
Aga : Grande illusion créée par Russel. Le magicien endort sa partenaire et la fait s’allonger sur un divan. Celle-ci s’élève alors doucement dans les airs.
Age d’Or : Epoque considérée par des historiens comme étant la plus extraordinaire. Il s’agit là d’une notion empreinte de nostalgie. Les amateurs de cirque équestre situent l’âge d’or, en Angleterre, de 1770 à 1880. Pour la France, cette époque est située entre 1840 et 1870, l’Allemagne prenant la suite jusqu’en 1940. En Amérique, l’époque glorieuse est située entre 1870 et 1910. Depuis la fin du XXème siècle, nous connaissons une sorte d’âge d’or en raison de la diversité des formes d’expression et la richesse de création, grâce à l’influence des artistes des Pays de l’Est et d’Asie, aux nombreux élèves sortant des écoles de cirque, à l’avènement des cirques dits alternatifs, et surtout à la multiplications de festivals internationaux de grande qualité, invitant les plus grands numéros du monde.
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Agence : 1 – Agence commerciale spécialisée dans le placement d’artistes auprès des directeurs d’établissements de spectacle comme talents & productions à Monaco. Certaines de ces agences, comme Schultze en Allemagne, ou Wirth and Hamid aux USA, éditaient de somptueux catalogues. 2 – Bureau de l’impresario.
Agenouillement : Pour un cheval, action de s’agenouiller.
Agent artistique : Synonyme d’impresario.
Agitateur d’eau : Terme ancien (XVIème siècle) pour désigner la jonglerie des Météores (voir à ce mot).
Agrafer : Synonyme d’Accrocher, Crocheter.
Agrès : Appareils utilisés par les acrobates aériens, tels les barres fixes et trapèzes en tout genre. Au XIXème siècle, le colonel Amoros codifia la gymnastique aux agrès.
Aides : 1 – Mouvements de la main et des jambes utilisés par les cavaliers. Ce sont les aides naturelles. Les aides artificielles sont la cravache et les éperons. 2 – Voir à Subventions.
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Aigles : Quelques uns de ces oiseaux de proie ont déjà été présentés sur des pistes. En 1967, au Cirque de Moscou, Helena Avanessova se balançait au trapèze en compagnie d’Olric ou d’Ouragan, deux aigles royaux à griffes noires. En 1972, au Cirque Bouglione, Karl Antoine présentait des aigles qui planaient au-dessus du public.
Ailes de moulin : Mouvement d’ensemble d’un groupe de chevaux en liberté évoquant les ailes d’un moulin.
Air : 1 – Terme d’équitation. Désigne « la belle attitude que doit avoir un cheval dans ses différentes allures ». (François Robichon de la Guérinière). 2 – Mélodie musicale.
Airplane : Terme employé par les marionnettistes pour désigner la pièce en bois, en forme d’avion, qui contrôle une partie des fils de la marionnette.
Airs de manège : Nom donné aux exercices de haute école. Voir à Haute Ecole.
Aiguillettes : Cordonnets décoratifs pour orner un uniforme.
Akhal-Téké : Cheval d’origine turkmène de petite taille, excellente monture pour les voltigeurs asiatiques.
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Albinos : Artiste à la peau blanche, aux yeux rouges, aux cheveux et poils blancs. Au début du XXème siècle, le Side Show du Barnum & Bailey Circus présentait le contorsionniste Rob Roy. À la même époque, un autre albinos, Tom Jack (1884-1953), surnommé Der Eiskönig, présentait un remarquable numéro d’évasion.
Album souvenir : Brochure illustrée présentant le programme et petit historique de l’établissement. Voir à Programme
Alcide : Surnom patronymique d’Hercule, en référence à son aïeul Alcée. Par extension, nom tombé dans l’oubli, donné aux Hercules.
Alezan : Couleur jaune rougeâtre de la robe d’un cheval. Vient de l’espagnol Alazan.
Aliboron : Mot littéraire employé par La Fontaine pour désigner un âne. En 1959, le programme du Cirque Medrano annonçait Guy Renault et sa petite cavalerie composée de six aliborons. À noter qu’un cirque français a pris pour enseigne : Aliboron.
Alignement : Lorsque la place le permet, les directeurs font aligner les camions devant la façade du cirque, en haie d’honneur.
Allégorie : Evocation d’une œuvre connue du public. Ce mode d’expression, aujourd’hui tombé en désuétude, fut utilisé par les écuyères et écuyers des XVIIIème et XIXème siècles. Les figures et exercices à cheval d’Andrew Ducrow (1793-1842) étaient souvent présentés sous forme d’allégories.
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Allegro : 1 – Terme musical. Mouvement rapide qui se situe entre l’Andante et le Presto. 2 – Terme chorégraphique. Pas et mouvements rapides.
Alliances : Dans des périodes difficiles, des directeurs, plutôt que d’entreprendre une contrecarre au résultat incertain, préfèrent s’associer le temps d’une saison. En 1976, les Bouglione et Jean Richard s’allièrent le temps de donner une série de représentations sous un chapiteau géant à Paris, pour la fête des Tuileries.
Alligators : Les reptiles crocodiliens présentés au Cirque sont en général des alligators originaires de Floride. Depuis les nouvelles réglementations concernant leur importation, les dresseurs les remplacent par des caïmans. Entre les deux grandes guerres mondiales, le Capitaine Wall présentait des alligators (annoncés comme étant des crocodiles) dans un aquarium géant. Depuis, les dresseurs les plus célèbres ont été Koringa, Karah-Kawak père et fils, Tahar ainsi que Richard Faggioni, au Circo Americano, en 2006.
Allongement d’allure : Terme d’équitation pour désigner une des variations d’allure du cheval. Le contraire de l’allongement est le ralentissement.
Allumette : Titre d’une ancienne entrée clownesque du début du XXème siècle.
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Allure : Vitesse du cheval. Les allures naturelles sont le pas, le trot et le galop. Certaines allures peuvent être dites défectueuses telles l’amble, le traquenard et l’aubin. D’autres peuvent être acquises comme le passage, le pas et le trot espagnol.
Alternance : 1 – Terme employé par les dompteurs pour dire qu’ils présentent, successivement, des fauves d’espèces différentes. 2 – Pour des artistes, action de travailler de manière discontinue. Dans certains établissements, tel le Cirque du Soleil, en représentation à Las Vegas, les artistes ont droit à des jours de repos, et jouent donc en alternance.
Alto : Saxophone en mi bémol, fréquemment utilisé par les clowns pour ses qualités sonores claires et veloutées.
Amateur : 1 – Personne qui aime le cirque. 2 – Personne qui pratique pour le plaisir, de façon non professionnelle, les Arts de la Piste. 3 – Terme péjoratif employé par certains professionnels pour désigner un artiste dont le travail est jugé insuffisant.
Amazone : 1 – Manière de monter à cheval, réservée aux dames. L’écuyère est assise sur une selle spécialement adaptée, les deux jambes du même côté. 2 – Nom donné à une écuyère montant en amazone. 3 – Troupe de femmes guerrières, originaire du Dahomey, commandée par Gumma, qui fit une tournée en Allemagne, en 1890, et en France l’année suivante, au Jardin d’Acclimatation.
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Amble : Allure particulière d’un quadrupède qui consiste à marcher en levant en même temps, les pattes antérieures et postérieures, du même côté. Cette allure est plus basse que le pas, mais plus allongée.
Ame : Le Cirque a-t-il une âme ? Ce principe d’existence faisant appel à des notions métaphysiques ne peut être laissé qu’à l’appréciation de chacun. Les poètes semblent mieux placés pour répondre à cette interrogation. Le merveilleux Serge (Maurice Féaudiérre) a consacré le dernier chapitre de son ouvrage Histoire du Cirque à cette question. Chaque cirque possède son style, son caractère, sa personnalité, en un mot, son individualité. Il est animé par une force morale, insufflée par celui qui le dirige. Est-ce par hasard si la plupart des cirques portent le nom de leur directeur ?
Amende : Ancien usage dans les cirques. Avant que les lois sociales ne soient instaurées, tout manquement à la discipline et au règlement général était passible d’une amende qui était retenue sur le salaire. Certains établissements américains pratiquent encore ce système.
Amendier fleuri : Terme ancien imagé pour désigner le régisseur qui infligeait des amendes au personnel.
American Reck : Dénomination de la Barre fixe, employée par la troupe Gregory ou les Bechets, dans les années 1885.
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Amis du Cirque : 1 – Synonyme de Circophiles. 2 – Association créée en 1933 par le peintre Paul Haynon, regroupant des artistes et des sportsmen. Une filiale, les Imagiers du Cirque, fut fondée à son tour dans le but de faire la promotion des œuvres de ses membres. 3 – Nom donné aux mécènes qui font des dons au Cirque du Soleil. Les généreux donateurs se voient attribuer une chaise à leur nom ainsi que d’autres avantages honorifiques
Amortir : Terme de trapézistes. Le porteur ajuste la position de ses bras en fonction de la trajectoire du voltigeur.
Amphithéâtre : 1 – (Du latin amphitheatrum). Dans la Rome antique, salle de spectacle. Au point de vue architectural, l’amphithéâtre peut être considéré comme l’ancêtre du cirque moderne. 2 – Le premier établissement, créé à Londres par Philip Astley, s’appelait un amphithéâtre. Ce dernier fit construire à Paris, rue du Faubourg-du-Temple, un manège couvert qu’il nomma le Nouvel Amphithéâtre ou Amphithéâtre Anglais qui fut inauguré le 13 octobre 1783.
Ampli : Amplificateur pour la sonorisation.
Ampli roll : Camion pour transporter et décharger les conteneurs.
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Amplitude : Emphase donnée à un mouvement chorégraphique ou acrobatique.
Ampoules : 1- Ampoules électriques magiques qui apparaissent, disparaissent, s’allument, s’éteignent, changent de couleur. Marvin Roy, surnommé Mister Electric, se spécialisa dans cette branche particulière de la Magie. 2 – Ampoules électriques servant de support pour de délicats équilibres par la troupe du Flag Circus, lors du Festival de Monte-Carlo en 2010.
Amuseur de la piste : Synonyme de Comique.
Anaconda : Serpent constricteur semi-aquatique originaire d’Amérique du sud, souvent utilisé pour les présentations de reptiles.
Anatole : Grille musicale à 4 temps constituée de quatre accords : C / Am / F / G7. Sur ces harmonies, les musiciens et les clowns peuvent improviser ad libitum.
Andalou : Cheval de haute école, originaire d’Andalousie, croisé d’Arabe, à la robe grise ou baie.
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Ane : Equidé généralement présenté par des clowns. Le célèbre Auguste soviétique Karandache présentait un âne-bicyclette muni d’un guidon et d’une plaque minéralogique. Le Cirque Knie posséda des ânes sauvages Somali et de Nubie. L’âne accouplé à une jument engendre le mulet, et le cheval avec une ânesse donne le bardot. Synonymes : Aliboron, ânesse, ânon, baudet, bourricot, grison.
Ange : Figure classique d’acrobate aérien ou de plongeur. Voir à Saut de l’ange
Anglais : Cheval pur sang.
Anglaise : Danse ancienne de caractère, généralement dansée en solo.
Anglo-arabe : Croisement d’un pur sang avec un cheval arabe.
Animateur : Nom parfois donné au présentateur du spectacle.
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Animaux : Les animaux présentés dans les cirques sont, par définition, hors du commun. Ils ne sont ni sauvages ni domestiques, ils sont dressés ou éduqués. Au cours de l’histoire du Cirque, les animaux savants ont pris une place de plus en plus importante. Actuellement, la majorité des animaux de cirque sont nés hors de leur milieu naturel. La Convention de Washington qui a été élaborée au début des années 1970, définit les espèces à sauvegarder. La Communauté Européenne l’a adoptée sous forme de règlement en 1982 et a fait, depuis, l’objet de mises à jour. En France, les contrôles sont confiés à l’administration des douanes. Certains pays européens ont mis en place des réglementations particulières. En Suède, dès 1960, les présentations des animaux suivants ont été interdites : lions, tigres, panthères, ours, singes, rhinocéros, hippopotames, girafes, kangourous, autruches, oiseaux de proie, cervidés, crocodiles et alligators, phoques à l’exception des otaries. Il en est de même en Finlande, avec en plus l’interdiction des numéros d’éléphants. Au Danemark et en Norvège, seuls les animaux sauvages sont interdits. En Angleterre, les premiers bannissements furent prononcés dans les années 1980. Il en a été de même dans certains états du Canada, d’Australie et celui du New Hampshire aux USA. Sans relâche, plusieurs groupuscules, experts forcenés en communication, tentent d’interdire purement et simplement les animaux dans les cirques. Cependant, depuis 2003, des professionnels se sont groupés en une association, l’European Circus Association pour faire entendre leur point de vue auprès de la commission Européenne. En France, un nouvel arrêté (du 18 mars 2011) du Ministère de l’Ecologie et de l’Agriculture, fixe les règles sur la détention et l’utilisation des animaux au Cirque. Il est à noter que ces textes ne préconisent aucune interdiction formelle…
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Animaux de la ferme : Appellation d’un numéro regroupant essentiellement des animaux de la campagne. Ainsi, le Cirque Probst présente régulièrement de tels ensembles.
Animaux postiches : 1 – Travestis d’animaux divers, tels que zèbres, chevaux, dromadaires ou gorilles. En mars 1825, le célèbre mime-acrobate Charles François Mazurier (1793-1828) créa le personnage de Jocko, le singe du Brésil. Son interprétation magistrale a fait école et depuis, cette parodie de singe acrobatique a été reprise par une cohorte d’artistes. 2 – Les animaux peuvent, eux aussi, parodier d’autres animaux. Au début du XXème siècle, Charles Baron présentait le Cirque des Bêtes Féroces, où ses chiens étaient travestis en lions ou encore en crocodiles. Pour la tournée 1996 du Cirque Knie, l’Auguste Pavel Boiarinov avait comme compagnon un petit chien costumé en éléphant.
Animaux savants : Expression populaire pour désigner les animaux dressés.
Ankus : Crochet utilisé par les cornacs pour guider les éléphants.
Anneaux : 1 – Agrès de gymnaste, appelés aussi anneaux aériens, composés de deux cercles en métal fixés à l’extrémité de deux cordes ou filins. 2 – Gymnastique aux anneaux. Parmi les principales figures : Balancements, Croix de fer, Equilibres, Planche, Tourniquets. Cette discipline, particulièrement ingrate, fut pratiquée par des gymnastes exceptionnelles comme Lilian Leitzel et, plus tard, Dolly Jacob. 3 – Petits cercles métalliques, (à ne pas confondre avec les cerceaux de jonglerie). Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, le bâtonniste Pradier présentait un exercice avec ces objets. Il lançait une série d’anneaux qu’il rattrapait sur une corne qu’il portait sur le front. 4 – Dans un cirque stable, attaches scellées pour y accrocher différents câbles.
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Anneaux américains : Synonyme de Staffes. Voir à ce mot.
Anneaux chinois : Anneaux utilisés par les prestidigitateurs qui s’enclavent et se détachent à volonté. Ce tour, qui était déjà connu au XVème siècle, fut popularisé en 1837 à Dublin par le magicien français Jean Talon, dit Philippe.
Anneaux fusibles : Synonyme d’Anneaux chinois.
Anneaux romains : Synonyme de boucles romaines (voir à ce mot).
Anneaux volants : Acrobaties aériennes aux anneaux qui se pratiquaient au XIXème siècle, selon le même principe que les exercices au trapèze volant.
Annelistes : Terme ancien pour désigner les acrobates aux anneaux aériens. Au XIXème siècle, le trio Nighton ou les Donnals présentaient des combinaisons spectaculaires. Dans les annales du Cirque, deux artistes ont nettement marqué de leur empreinte l’acrobatie aux anneaux : Lilian Leitzel (1892-1931) et Dolly Jacob que les Européens purent applaudir au Festival International du Cirque de Monte-Carlo, en 1977 et en 1988. En 2008, au Cirque Amar, Laeticia, puis Rosita Gasser reprirent un tel travail aux anneaux.
Annexes : Bâtiments ou tentes comprenant les écuries, la ménagerie, le réfectoire et entrepôts divers.
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Annonce : 1 – Dans un spectacle de cirque du type traditionnel, présentation des attractions par le Maître de Manège. 2 – Intervention du présentateur qui doit annoncer un événement non prévu au programme. 3 – Voir à Petite annonce.
Annonce de presse : Encart publicitaire dans les journaux. Dans les annales du cirque, les annonces écrites par Mac Caddon en 1905 sont considérées par les aficionados comme de véritables pièces d’anthologie. Les annonces du Cirque Pinder, sous la direction de Charles Spiessert, furent elles aussi des modèles du genre.
Annonce rédactionnelle : Dans un journal, pavé publicitaire rédigé sous forme d’article.
Anti-comique : Terme péjoratif utilisé par les clowns pour désigner un artiste n’ayant pas une nature comique.
Antilope : Mammifère qui est présenté de temps à autre dans les cavaleries exotiques. L’antilope chèvre-cerf est originaire des Indes et l’antilope noire (hippotragus) ou égocère chevalin noir vient du continent Africain. Au XIXème siècle, le dresseur Jules Bugny avait comme pensionnaire une antilope nommée Derby. Au Cirque Loyal, en 1812, le clown Tintin présentait l’antilope Zoé.
Antipodien : Mot ancien pour désigner un antipodiste.
Antipodisme : Discipline de l’art de la jonglerie qui consiste, couché sur une trinka, à jongler à l’aide des pieds. Cet art ancien était déjà pratiqué chez les Aztèques.
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Antipodisme à la japonaise : Discipline pratiquée, encore au XIXème par des artistes japonais, qui tenaient, sur leurs pieds, des échafaudages plus ou moins compliqués, sur lesquels un jeune voltigeur effectuait des équilibres.
Antipodiste : Jongleur pratiquant l’antipodisme. Les accessoires de base sont les rouleaux, les tonneaux, les croix de Malte… À la fin du XIXème siècle, Suzanne Scheffer donna ses lettres de noblesse à cette discipline artistique. Un des antipodistes les plus originaux fut Jean Claude, qui jonglait avec deux poupées représentant des footballeurs. Des troupes comme les Bassi, les Baranton et les Castors honorèrent cette discipline particulière. En 1983, l’antipodiste Wang Hong enchanta les Parisiens en jonglant avec de petits tapis. De nombreuses troupes chinoises, comme celle des Yingling, ou de Chongqing au Cirque Phénix en 2012, présentaient des ensembles d’équilibres antipodistes en pyramide, du plus bel effet.
Aparté : Procédé comique de comédie. Pendant un sketch, un des deux personnages, à l’insu de son partenaire, interrompt le dialogue pour s’adresser directement au public.
À-peu-près : Mauvais calembour, pouvant être drôle, employé par les clowns parleurs.
Apiculteur : Curiosité au Cirque. En 1772, Daniel Wildman se présentait à cheval au Cirque Astley, la tête et le visage recouverts d’un essaim d’abeilles.
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Aplomb : 1 – Pour un acrobate ou un équilibriste, attitude de parfaite verticalité. 2 – Terme d’équitation pour désigner la disposition des membres du cheval par rapport au sol.
Apollonicon : Orgue à vapeur, composé de trompes, sifflets et clochettes, préfigurant le Calliope, utilisé en 1849 pour la cavalcade du Spalding & Rogers Circus. En 1857, le Howes & Cushing Circus vint à Londres avec un apollonicon tiré par 40 chevaux.
Apollons : Appellation ancienne, en référence à la divinité grecque. Ce terme désignait, autrefois, des acrobates en maillot moulant mettant en valeur leur musculature.
Apothéose : Moment le plus spectaculaire d’un numéro ou d’une représentation.
Appaloosa : Cheval de petite taille originaire d’Amérique du nord.
Appareil : 1 – Mot courant pour désigner le matériel ou les accessoires des acrobates. 2 – Principaux accessoires utilisés par les physiciens et escamoteurs.
Appareils giratoires : Agrès utilisés par des aériens représentant en général un avion ou une fusée. Voir à Avion infernal, Fusée.
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Apparition : Effet magique de base consistant à faire apparaître un objet, un animal ou une personne.
Appeaux : Sifflets en tout genre utilisés par les batteurs ou les excentriques musicaux pour souligner des effets comiques. Les musiciens de l’orchestre comique Nitwits interprétaient avec drôlerie La Comparsita, uniquement avec des appeaux.
Appel : 1 – Terme d’acrobatie. Mouvement succédant à l’élan, qui consiste à frapper le pied sur le sol avant d’exécuter un saut. 2 – Terme de dressage : L’animal doit répondre aux ordres de son dresseur. 3 – Pour un écuyer, claquement de la langue pour faire avancer son cheval. 4 – Pour les fauves, l’appel est la charge de l’animal en direction de son dompteur. Ces appels peuvent se faire à la main, au genou et au fouet. 5 – Chez les Gens du Voyage, force intérieure qui les lance sur les routes. Cette notion est équivalente à l’appel du large chez les Navigateurs.
Apprivoisement : Action élémentaire du dressage d’un animal. Il s’agit de la phase consistant à établir les premiers contacts entre l’homme et la bête.
Appui : 1 – Terme acrobatique pour dire qu’un gymnaste se tient sur un agrès. 2 – Terme équestre : « Sentiment que produit l’action de la bride dans la main du cavalier » (M. de la Guérinière).
Appuyer : 1 – Terme d’équitation. Progression oblique du cheval par rapport à l’axe de son corps. 2 – Terme de comédie utilisé lorsqu’on insiste sur un effet. Synonyme : Charger. 3 – Ce verbe peut être employé de façon pronominale. Dans un duo de clowns, lorsqu’un des deux protagonistes se laisse guider par l’autre, on dit qu’il s’appuie sur son partenaire.
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Aquarium : 1 – Aquarium géant pour présenter des nageuses, des numéros d’animaux aquatiques ou autres attractions nautiques. 2 – Dans certaines ménageries, nom donné à des cages en verre, du genre vivarium, pour présenter des animaux amphibies
Aquaterrarium : Cage pour les animaux qui mènent une vie semi-aquatique.
Ara : Oiseau originaire d’Amérique du Sud, au plumage vif et coloré. Quatre principales variétés : l’ararauna de couleur bleu et jaune, le chloroptère, rouge et bleu, le macao, rouge, jaune et bleu, et le militaire, vert. Au Festival International du Cirque de Monte-Carlo, en 2008, Alessio Fochesato présenta un magnifique numéro avec des aras qui volaient librement sous le chapiteau, au-dessus du public.
Arabe : 1 – Sauteur et acrobate en colonne, souvent originaire du Maroc. 2 – Cheval originaire du Moyen Orient, fin et racé, doué d’une forte personnalité.
Arabesque : Figure chorégraphique pratiquée par les acrobates, inspirée de la pose académique du même nom.
Araignée : Gag antédiluvien, au charme certain, qui faisait parti du répertoire de Foottit et Chocolat. Tandis que Foottit, assis sur une chaise, jouait du banjo, Chocolat arrivait en catimini et brandissait, au-dessus de sa tête, une grosse araignée pendue par un fil. À leur tour, les Fratellini transformèrent ce gag en une entrée riche en rebondissements.
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Arbalète humaine : Attraction sensationnelle créée par John Zedora et présentée par Alar en 1896, au Cirque Barnum & Bailey. L’appareil utilisé était une arbalète géante qui faisait office de catapulte. L’acrobate, véritable flèche humaine, était propulsé dans les airs et se réceptionnait dans un filet. Cette attraction a été reprise par Airiana en 1997 au Ringling Bros and Barnum & Bailey Circus.
Arbalétrier : Tireur de précision, Bob Markworth présentait au Cirque Medrano, en 1962, un numéro impressionnant de tir à l’arbalète, avec sa partenaire Mayana comme cible vivante. Malgré toutes précautions prises, ce numéro est particulièrement dangereux pour la partenaire, comme ce fut le cas pour Catherine Jamet, qui fut gravement blessée par son partenaire the Great Arrow, au Cirque Pinder, en 2001.
Arbre de Noël : Expression pour désigner un spectacle vendu directement à des comités d’entreprises ou à des administrations, à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Arbre droit : Nom imagé pour l’équilibre sur les mains.
Arbre Gymnastique : Nom poétique donné à la perche, par le clown Candler, au Cirque Italien, dirigé par Gaetano Ciniselli, en tournée en France en 1853.
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Arc : 1 – Arme utilisée de manière artistique par des acrobates ou des jongleurs (voir à Archer). 2 – Projecteur de poursuite qui fonctionnait autrefois au charbon..
Arcanes : 1 – Clés et secrets qui se transmettent de génération en génération. 2 – Cartes du Tarot. Dans ce jeu magique, sept des arcanes majeurs ont un rapport étroit avec les Gens du Voyage. Les 7 arcanes majeurs du Tarot : Le Bateleur : Première carte qui représente un escamoteur – Le Chariot : Un écuyer sur un char dirigeant deux chevaux – La Roue de la Fortune : Un pétauriste en compagnie d’un singe et d’un chien, en équilibre sur une grande roue – La Force : Une dompteuse ouvrant la gueule d’un lion – Le Pendu : Un acrobate suspendu par un pied à la corde aérienne – La Tempérance : Une magicienne qui transforme l’eau en vin – Le Mât : La carte non numérotée représente le Bateleur qui s’en va, le baluchon sur le dos, vers de nouvelles aventures.
Pour les arcanes mineurs, les enseignes, qui sont représentées par la coupe, le bâton, l’épée et le denier (les équivalents de cœur, pique, carreau, trèfle), font partie aussi du matériel du Bateleur : Les coupes servent aux tours de passe-passe – Le bâton représente la baguette magique – L’épée est utilisée comme objet de Jonglerie – Les deniers se multiplient ou disparaissent.
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Arceaux : Eléments décoratifs cintrés, utilisés pour la présentation de certains numéros d’écuyères.
Arche de Noé : 1 – Nom donné à un numéro composé d’animaux divers et variés, à la manière de Dourov ou de Krenzola. 2 – Armoire, montrée vide, de laquelle l’illusionniste fait apparaître une grande quantité d’animaux. Certains magiciens du début du XXème siècle tels Lafayette ou Carmo, présentèrent des grandes illusions agrémentées d’une pléiade d’animaux. À la fin de ce siècle, cette tradition fut reprise, à Las Vegas, par Siegfried et Roy.
Archer : Tireur de précision à l’arc. En s’inspirant des annales de Wu Yue, dans lesquelles une chanson est consacrée au tir à l’arc, des artistes chinois ont monté des numéros acrobatiques en utilisant cette arme. En équilibre sur le menton, le corps plié en arrière, une contorsionniste tire à l’arc à l’aide de ses pieds. Un autre artiste chinois présentait un exercice de force, consistant en une traction simultanée de 7 arcs. L’écuyer Dany Renz, debout sur son cheval lancé au galop, à l’aide de son arme, tirait des flèches sur une cible. Cet exercice fut repris ensuite par Stephan Gruss. En 2012, au Festival de Cirque de Figueras, la jeune Guatémaltèque Sasha Picarel, en équilibre sur une main, tirait à l’arc à l’aide de ses pieds.
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Architectes : Les concepteurs et réalisateurs des cirques stables, dont certains sont de véritables chef-d’œuvres architecturaux. En 1795, le clown Dicky Usher dessina les plans du Astley’s Amphitheatre of Arts. Parmi les plus grands architectes du XIXème siècle, on peut citer Jacques-Ignace Hittorf avec le Cirque des Champs Elysées et le Cirque Napoléon (Cirque d’Hiver de Paris), Joseph Kornhäusel avec le Circus Gymnasticus à Vienne, et Friedrich Hitzig avec le cirque de Berlin, dit Cirque d’Otto.
Architecture de cirque : Art de la construction des cirques. Le premier établissement de Philip Astley à Westminster Bridge, en 1770, fut une simple tribune pour le public, construite face à la piste qui, elle, restait à ciel ouvert. En 1779, son amphithéâtre fut construit en bois. À la même époque, Charles Hughes, son concurrent direct, fit édifier le Royal Circus and Equestrian philharmonic Academy à Lambeth. Cet établissement comportait une scène accolée à la piste. Des loges et des galeries en étages remplaçaient les gradins rudimentaires. À Paris, en 1807, le premier établissement à s’appeler cirque fut le Cirque Olympique, dont l’entrée était située rue Saint-Honoré. La même année, à Vienne, Christophe de Bach fit construire le Circus Gymnasticus. En 1841, Louis Dejean fit ériger le Cirque des Champs-Elysées et en 1852, le Cirque Napoléon qui devint par la suite le Cirque d’Hiver. L’architecture des cirques stables européens construits par la suite fut largement inspirée de celle des bâtiments parisiens, de Berlin à Copenhague, en passant par Hambourg, Dresde, Breslau… À Paris, le Nouveau Cirque, créé par Joseph Oller, fut inauguré en 1886. Cet établissement luxueux et confortable était doté d’une piste nautique. Dans l’ex-Union Soviétique, on comptait une cinquantaine de cirques stables. Le Nouveau Cirque de Moscou possède une piste transformable à volonté pour des effets magiques, en piste nautique ou de glace. En Chine, de nombreux cirques se construisent comme à Xiamen, avec une salle pouvant accueillir 10 000 spectateurs.
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Ardoise du mentaliste : Ardoise composée de six compartiments différents sur laquelle le mentaliste écrit des prédictions.
Ardoises spirites : Tour classique faisant partie du répertoire des magiciens. Deux ardoises vierges de toute inscription sont accolées l’une contre l’autre. Le magicien demande ensuite à un spectateur de choisir une carte. Le nom de la carte apparaît alors inscrit sur une des ardoises.
Arènes : 1 – Edifice de la Rome antique, tel le Colisée, où avait lieu des manifestations diverses. La longueur de ses axes est de 188 et 156 mètres. La hauteur est de 57 mètres. Il pouvait accueillir environ 60 000 personnes. 2 – Dans un amphithéâtre, espace sablé situé devant la scène. 3 – Par extension, salle de spectacle avec une grande piste sablée de forme oblongue. Les arènes ne sont pas réservées uniquement pour les spectacles de cirque, mais aussi pour des courses de taureaux ou des rodéos. 4 – Dans un cirque de grande dimension, l’arène est la grande piste au milieu de laquelle peuvent se situer une ou même trois pistes rondes. 5 – Nom donné parfois à un cirque en plein air. Au XIXème siècle, les Knie présentaient leur spectacle en arènes. 6 – L’Arène des Audacieux : Titre d’un film (1953) de Serguei Gourov et Youri Ozerov, qui fut le premier documentaire à permettre aux Occidentaux d’apprécier le Cirque Soviétique.
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Argougner : Synonyme d’Accrocher, Crocheter.
Argument : Thème d’un spectacle, d’un tableau, d’un ballet ou d’une pantomime.
Arlequin : Personnage comique originaire de la Commedia dell’Arte (Arlecchino), reconnaissable à son costume constitué d’une multitude de morceaux d’étoffes aux couleurs différentes. Il porte un large chapeau, un loup et une batte. En France, au XVIIème siècle, Domenico Biancolelli, qui fut le rival de Molière, donna ses lettres de noblesse à ce personnage célèbre. En Angleterre, Joe Grimaldi, avant de devenir le patron des clowns, fut aussi un grand Harlequin. Au Cirque, de nombreux acrobates utilisèrent sa silhouette. À la fin de XXème siècle, le merveilleux jongleur Tsarkov, surnommé l’Arlequin Rouge, a rendu hommage à ce personnage.
Arlequinade : Scène comique interprétée par Arlequin. En 1846, au Cirque des Champs Elysées, le clown postromantique Adolphe Montéro, assisté de Niemezek, interprétait des Arlequinades. L’une de ces saynètes s’intitulait Arlequin suppôt du diable.
Arlequinade aérienne : Dénomination d’un numéro de trapèze volant de la troupe Zemganno.
Armes : Avec le bâton, les armes ont sans doute été les premiers objets utilisés dans l’Art de la Jonglerie. Parmi celles-ci : Arc, Bouclier, Canon, Hallebarde, Epée, Fusil, Lance, Nunchaku, Pistolet, Poignard, Sabre, Trident.
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Armoire Davenport : Nom donné à une grande illusion popularisée au XIXème siècle par les frères Ira et William Davenport. Ces deux spirites se faisaient ligoter, puis enfermer dans une armoire. À leur côté, étaient disposés divers instruments de musique. À peine les portes de la cabine fermées, on entendait un incroyable tohu-bohu. On demandait ensuite à un spectateur volontaire de prendre place à l’intérieur de l’armoire, et le même phénomène se reproduisait. Ce tour de magie, toujours d’actualité, appelé aujourd’hui la Cabine spirite est suffisamment riche en péripéties pour constituer à lui seul un numéro.
Arnaque des gadjé : Expression manouche pour désigner l’art d’escroquer les sédentaires.
Arraché : 1 – Pour un haltérophile, manière de soulever un poids en un seul temps et dans un même mouvement. 2 – Pour un porteur, façon de lever son voltigeur en force.
Arrangement : Terme musical. Adaptation et orchestration d’une œuvre musicale pour les besoins d’un numéro ou d’un spectacle.
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Arrestation : Saynète amusante d’autrefois, interprétée par des éléphants.
Arrêt : 1- Terme acrobatique employé par les barristes. On emploie l’expression un arrêt brusque de poignets pour signifier le blocage d’un mouvement. 2 – Terme équestre. Lorsque le cheval s’immobilise, on dit qu’il fait un arrêt brusque. Le maître écuyer Baucher définissait ainsi l’arrêt : « C’est le passage de l’action à l’inaction. » 3 – Terme d’acrobatie cycliste. Figure qui consiste à s’arrêter et à se maintenir en équilibre. 4 – Terme utilisé par les Hercules. Il s’agit du temps d’arrêt lorsque l’athlète tient un poids à bout de bras.
Art : Peut-être la plus haute expression du génie humain. On ne peut mesurer l’Art, ni le mettre en équation. Il est l’œuvre de l’artiste. L’expression artistique doit être libre. Les artistes de cirque ne se contentent pas de réaliser des exploits. Ils donnent un air de facilité à leurs exercices, avec grâce et le sourire en plus. Dans un numéro de cirque, l’esthétisme est omniprésent. Le spectacle de cirque est un mode d’expression qui n’est pas si éphémère que l’on pourrait le croire puisque, depuis la nuit des temps, il se transmet de génération en génération. En allemand : Kunst.
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Art et Force : Terme pour désigner un numéro de main à main, créé par les Athéna dans les années 1920. Les protagonistes de cette attraction (André Ackermann et Raymond Manvielle) avaient réalisé la synthèse entre les poses plastiques et l’acrobatie au tapis. Cette forme d’expression eut un succès éclatant et fit école. Par la suite, Raymond Manvielle prit comme porteur Enrico Mangini, un des plus beaux athlètes de sa génération.
Artiste : 1 – Personne qui pratique les Arts du Cirque. L’artiste peut être un créateur ou un interprète. Dans les deux cas, il doit transcender son Art. Les artistes engagés dans un cirque ont un statut social de salarié. On appelle artiste indépendant, celui qui travaille à son compte, ce qui ne l’empêche pas, à l’occasion, de se faire engager dans un cirque. 2 – Titre du spectacle du Cirque d’Hiver Bouglione en 2006.
Artiste d’agilité : Terme ancien, synonyme de saltimbanque.
Artiste universel : Terme tombée en désuétude pour qualifier un artiste pratiquant de nombreuses disciplines.
Art saltatoire : Expression ancienne pour désigner l’art des sauts acrobatiques par Archange Tuccaro de l’Abruzzo dans son ouvrage mythique Trois dialogues de l’exercice de sauter et voltiger en l’air avec figures qui servent à la parfaite démonstration et intelligence dudit Art.
Arts de la Piste : Synonyme de Arts du Cirque.
Arts du Cirque : Toutes les disciplines pratiquées dans un spectacle de cirque. Synonyme : Jeux du Cirque.
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As : Selon la devise de Nicolet, de plus en plus fort, chaque artiste se doit d’être le meilleur de sa spécialité. Pendant longtemps, certains trapézistes volants étaient annoncés comme étant des as de voltige aérienne. Dans sa publicité, le Cirque Bonnefoi, s’intitulait : L’As des Cirques – Le Cirque des As.
Ascenseur : Titre d’une ancienne entrée clownesque interprétée par Pipo et Rhum, en 1945 au Cirque Medrano.
Ascension : 1 – Montée le long d’un câble oblique par un funambule. 2 – Montée d’équilibriste sur un plan incliné. Au Cirque Mac Caddon, Bertini le brave escaladait sur une roue une spirale haute d’une vingtaine de mètres. Il était annoncé comme étant le seul ascensionniste sur monocycle qui ne se soit pas encore tué ! 3 – Elévation d’un acrobate aérien à l’aide d’un appareil, souvent un aérostat. Au début du XVIIIème siècle, la troupe Chiarini présentait des ascensions spectaculaires en ballon. Au milieu du siècle suivant, de nombreux aéronautes présentèrent des exercices sur des agrès fixés à des ballons (voir à Aéronautes).
Ascension à cheval : Dans son château de Bellevue, le 16 octobre 1798, Pierre Testu Brissy s’envola à bord d’un ballon, en chevauchant son cheval. Il venait de créer ainsi une nouvelle discipline du cirque, le cheval aéronaute. Il fut engagé, quelques années plus tard, au Cirque Olympique des Franconi. D’autres artistes reprirent, par la suite, cette attraction, comme Jean Eugène et Rosalie Poitevin.
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Ascensionniste : Terme ancien, encore employé au XIXème siècle, pour désigner un funambule sur fil oblique. Au XVIIème siècle, Trivelin devint tristement célèbre en tombant de sa corde dans la Seine.
Ashra : Nom donné à une grande illusion où l’on voit une femme, recouverte d’un drap, flotter dans les airs. Brusquement, le magicien tire sur le voile… et la femme disparaît ! Celle-ci réapparaît dans le fond de la salle. La création de ce tour est attribuée à Servais Le Roy (1865-1953). Cette illusion fut encore perfectionnée par Kalanag (1903-1963).
Assaut : Ancien terme pour désigner un charivari équestre avec tous les écuyers du cirque.
Assemblé : Terme chorégraphique. Saut élémentaire en trois temps.
Assiette : 1 – Terme hippique. Désigne la tenue de l’écuyer en selle. Elle est la première qualité demandée à un cavalier. 2 – Accessoire de jonglerie. Parmi les principales figures, on peut citer la rotation sur un doigt, l’hélice, le tourniquet, les glissades, la grande filade et les lancers classiques de la jonglerie. Severus Schäffer, puis Kara, furent les premiers jongleurs à donner les lettres de noblesse à ce type de jonglerie. 3 – Thème du répertoire de la comédie clownesque, connue selon deux versions différentes. L’entrée des Assiettes est un prétexte à d’amusantes jongleries, et Ham Poum ça y est, est la parodie de l’homme invulnérable. Parmi les excentriques, Bagessen (1858-1931) fut un casseur d’assiettes unique de l’histoire du Cirque et du Music-Hall. 4 – Pièce en métal incurvée placée au centre de la barre d’un trapèze Washington, servant de rond de tête. 5 – Assiettes anciennes artistiquement décorées représentant des scènes de cirque.
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Assiette au beurre : Attraction foraine qui fut présentée dès 1910, en Allemagne, au Cirque Corty-Althoff. Il s’agissait d’un vaste plateau circulaire sur lequel se plaçaient des spectateurs volontaires. Le disque se mettait à tourner de plus en plus vite, faisant trébucher les personnes et les éjectant vers l’extérieur, pour la plus grande joie du public. La direction du cirque proposait une prime de 50 Marks à l’amateur qui réussissait à tenir fermement à sa place pendant une minute complète.
Assiette aux pièces : Accessoire de magie permettant de changer plusieurs pièces de monnaie.
Assiette aux tourterelles : Classique de la magie. Le prestidigitateur prend deux assiettes creuses qu’il remplit de confettis. Il les assemble l’une contre l’autre, et fait apparaître deux tourterelles.
Assiettes boomerang : Exercice de jonglerie avec des assiettes en plastique que l’on lance comme un Frisbee. Des jongleurs tels Picasso ou Manuel Alvarez sont passés maîtres de cette spécialité.
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Assiettes dansantes : Discipline ancienne qui consiste à faire tourner des assiettes sur une table. À la fin du XIXème siècle, Severus Schäffer présentait cet exercice, en équilibre sur un bras, au centre d’une table circulaire. Depuis, les assiettes dansantes ont été interprétées sur un mode comique, par des artistes tels Lloyds & Lyods ou encore Joe Rose.
Assiettes tournantes : Numéro de jonglerie déjà connu en Europe au XVème siècle, consistant à faire tourner des assiettes sur des tiges flexibles. Ces tiges peuvent être tenues à la main, à la façon des jongleurs chinois, ou bien fixées sur une table ou sur des socles. Le numéro des tiges fixées sur la table, dont la création est attribuée à Barny fut popularisé par Eric Brenn. Le jongleur Bartschelly est considéré comme un des plus prestigieux manipulateurs d’assiettes sur grandes tiges. Les jongleuses de la troupe de Hangzhou, en 1983, présentèrent un ballet d’assiettes tournantes sur bambous. Tout en faisant tourner simultanément douze assiettes (six dans chaque main), et cela pendant toute la durée du numéro, l’artiste principale effectuait de multiples combinaisons d’acrobaties au sol. Elle enchaînait en tenant dans la bouche un petit portique sur lequel une voltigeuse, faisant tourner des assiettes, présentait une série de contorsions. Une attraction ahurissante ! Dix ans plus tard, la porteuse de la troupe de Wu Han, réussit à faire encore plus fort : elle tenait en équilibre, sur la tête, un portique sur lequel deux voltigeuses faisaient des souplesses arrières. En 1999, la troupe de Shenyang exécuta une impeccable colonne à trois, avec un équilibre de tête à tête, tout en faisant tourner quatre assiettes dans chaque main.
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Assistance : Synonyme de Public, Spectateurs, Assemblée, Société.
Assistant, Assistante : 1 – Partenaire qui s’occupe du matériel de l’artiste. 2 – Chez les illusionnistes l’assistante est soit une simple aide, soit une partenaire à part entière (voir à Partenaire).
Assister : 1 – Action du professeur ou du père d’élève qui pendant la représentation, aide son élève. En permanence, il se tient prêt à intervenir en cas de défaillance ou d’accident. Sa fonction ne doit pas être confondue avec celle d’un simple assistant. 2 – Aider un artiste pendant son numéro.
Associations : 1 – Associations de plusieurs artistes pour créer un numéro ou un spectacle. 2 – Association d’amateurs de cirque. La plus célèbre en France est le Club du Cirque, fondé en 1949. 3 – Groupements d’intérêts économiques de plusieurs directeurs de cirques, syndicats d’exploitants ou associations d’intérêts divers.
Associés : 1 – Membres dirigeants d’un cirque. 2 – Pour les artistes, on emploie plutôt le terme : Partenaire (voir à ce mot).
Assouplissements : 1 – Exercices d’échauffement des acrobates avant de présenter un numéro. 2 – Terme d’équitation pour désigner l’assouplissement de l’encolure.
Assurer : 1 – Assister un acrobate à l’aide d’une longe. 2 – Utiliser soi-même une longe. 3 – Expression familière. Lorsqu’un artiste obtient régulièrement du succès, on dit de lui, qu’il assure.
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Athlètes : Terme ancien pour désigner les acrobates et plus particulièrement les leveurs de poids.
Athlètes du tapis : Terme ancien pour désigner les acrobates présentant des exercices dits de main à main.
Attaché de presse : Personne employée par un cirque, chargée des relations avec la presse. Elle rédige les communiqués de presse et doit s’occuper de leur diffusion. Entre les deux grandes guerres, des grands cirques allemands faisaient appel à des écrivains de grand talent tels Paul Eipper ou A. H. Korber. Chez les artistes, seules des vedettes peuvent s’offrir le luxe d’engager un attaché de presse.
Attaches : Extrémités des câbles qui doivent être fixées aux anneaux.
Attaque de la diligence : Bien avant les Wild West Shows, l’attaque de la malle-poste faisait partie du répertoire des pantomimes. Au Cirque Olympique, en novembre 1822, était joué un mimodrame intitulé l’Auberge des Cévennes ou La Diligence Attaquée.
Attaquer : Terme musical pour dire : Commencer à jouer.
Attaques : Terme d’équitation pour désigner la pression ou les battements des mollets, fortifiés par l’action des éperons.
Attelages : 1 – Tous les véhicules tractés par des animaux. 2 – Par extension, désigne un ensemble de véhicules reliés les uns aux autres.
Attelle : Terme de marionnettiste. Croix en bois qui permet de contrôler les fils de la marionnette. Synonyme : Croix d’attelle.
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Attitude : 1 – Terme chorégraphique pour désigner une position académique. 2 – Expression corporelle comique exprimant des réactions ou des sentiments divers.
Attraction : 1 – Prestation artistique que l’on désigne généralement sous le nom de numéro. Le terme attraction a cependant une connotation plus forte que la notion de numéro. L’attraction suppose soit un matériel important, soit un impact particulièrement spectaculaire. Voir à Attractions Sensationnelles. 2 – Chez les forains, le mot attraction possède une autre signification, puisqu’il désigne un métier tel le super-huit aérien ou encore la chenille. Les industriels de la foire se font appeler parfois des attractionnistes.
Attractions Sensationnelles : Néologisme créé par Paul Adrian. Numéros généralement dangereux, présentés par un casse-cou, avec un matériel important. L’attraction la plus ancienne, datant de l’Antiquité, serait celle d’un pétauriste qui, en équilibre sur une roue géante mobile, exécutait des échappements en double saut périlleux. Les principales Attractions Sensationnelles : Aéronautes en ballon, Arbalète humaine, Auto-bolide, Aviateurs de Flying Circus, Bilboquet humain, Boule de la mort, Boule mystérieuse, Capotage de la mort, Catapulte humaine, Cercle de la mort, Course à la mort, Todes-Ring, Trick Riding, Roue du diable, Revolving Wheel, Cycle infernal ou de la mort, Comète humaine, Course infernale (moto sur câble), Descente à ski, Descente sur planche à roulettes, Diabolo humain, Etoile magnétique, Femme bilboquet, Femmes et hommes projectiles, Flèche humaine, Fusée, Torpille, Soucoupe volante, Globe infernal, Gyroscope humain, Looping-the-loop, Looping double, Looping the gap, Mât brisé, Mât oscillant, Monstre Mécanique, Mur de la mort, Perches flexibles géantes, Plateau infernal, Disque infernal, Table du diable, Plongeurs à bicyclette, à cheval, Plongeurs au matelas, au filet, Plongeurs en bassin, Rodéo à moto, en auto, Roue giratoire, Sauts à la grande batoude, Sauts sur roue géante, Sémaphore giratoire, S infernal, Saut de la mort, Toboggans vertigineux, Torches vivantes, Torpille humaine, Toupie humaine, Trapèze brisé, Trapèze sous hélicoptère (voir à ces mots).
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Attrape : 1 – Terme acrobatique. Réception d’un voltigeur par un porteur. 2 – Petite farce que le clown fait à l’Auguste, ou vice-versa.
Attroupement : Action de rassembler le public pour les posticheurs, paradistes et autres artistes de la rue.
Aubin : Allure défectueuse du cheval qui galope avec les jambes de devant, ou qui trotte avec le train de derrière.
Audition : 1 – Le moyen le plus simple pour présenter son numéro à un directeur de cirque. Il y a deux sortes d’auditions : privées ou en public. 2 – Thème de plusieurs entrées clownesques. Une des plus connues est celle intitulée C’est elle, c’est lui qui fut interprétée par Béby ou Achille Zavatta.
Auf ! : Commandement, en allemand, pour faire mettre un animal debout sur ses pattes arrières.
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Auguste : Personnage comique, apparu dans la deuxième moitié du XIXème siècle, dont on ne connaît toujours pas l’origine exacte. Ce personnage complètement idiot et maladroit, était un ivrogne (d’où l’origine du nez rouge) vêtu d’un habit de soirée trop grand pour lui.
Déjà, au XVIIIème siècle, en Angleterre, le personnage de l’ivrogne était interprété par de nombreux écuyers. Dans l’entrée intitulée les fredaines du paysan ou la garde robe volante, un paysan pris de boisson descendait des gradins, occupait la piste et s’efforçait de monter sur un cheval. Après maints équilibres précaires, il se débarrassait de son manteau, de sa veste, puis d’une série impressionnante de gilets… Ce numéro était aussi connu sous le nom de Peter Jenkins routine, qui fut interprété, entre autres, par Charles Sherwood en Amérique dans les années 1850. Dans son ouvrage célèbre Les Clowns, Tristan Rémy émit l’hypothèse que le personnage de l’Auguste aurait été créé par Tom Belling, entre 1864 et 1873, à Berlin, au Cirque Renz. En France, James Guyon fut le premier gugusse célèbre. On peut remarquer que le personnage de l’ivrogne et celui de l’Auguste présentent bien des similitudes. Bien que ce personnage soit universel, dans certains pays il est dénommé différemment. En Italie, il s’appelle Tony, en Espagne Tonto et au Danemark Dummepeter. Il est d’usage que l’Auguste soit un artiste multi-talents. Il est censé savoir tout faire… Au début du XXème siècle, se distinguèrent des Augustes, tels Antonio Lozano ou Little Walter. Par la suite, de grandes natures comiques s’imposèrent tels Béby, Bario, Porto, Rhum, et plus tard Charlie Rivel, Charlie Cairoli, et Achille Zavatta. Des artistes femmes ont incarné ce personnage de l’Auguste sans que l’on se soit posé la question de leur féminité. Yvette Léonard ou Annie Fratellini en furent des exemples remarquables. Le public peut apprécier en ce début de XXIème les plaisantes pitreries des talentueux Augustes de renommée internationale tels Jigalov, Davis Vassalo, Bello Nock, Fumagali, Housch-ma-Housch ou Totti.
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Auguste de Soirée : Terme ancien pour désigner un Auguste qui intervient entre les numéros pour meubler les temps d’installation du matériel. Averino, Léonard, Pinocchio, Spider Austin, furent en leur temps des Augustes de soirée populaires.
Auguste de Reprise : Synonyme d’Auguste de Soirée.
Auguste musical : Auguste, assez proche de l’excentrique, qui se présente seul ou avec un faire valoir, et pour qui la musique est prétexte à comédie. Adrien Wettach dit Grock (1880-1959) fut le plus célèbre Auguste musical de l’histoire du Cirque et du Music-Hall.
Auguste parleur : Auguste qui excelle dans la comédie verbale. En France, Boulicot fut un remarquable Auguste parleur, de même que Ramper en Espagne, ou Bim et Bom en Russie
Au Revoir : Salutations des artistes au salut final.
Autel fatal : Grande illusion plus connue sous le nom de La Crémation. Une femme est allongée sur un autel de sacrifice. Le magicien la recouvre d’un drap. Ensuite, il l’imbibe d’essence, se saisit d’une torche et enfin y met le feu…
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Auteurs : 1 – Ecrivains ou artistes qui écrivent pour les spectacles de Cirque. Certains directeurs ont la bonne idée de faire appel à des auteurs pour écrire leur pantomime ou le thème de leur spectacle. Au début du XXème siècle, Cuvelier composa une cinquantaine d’ouvrages pour le Cirque Olympique. Les grands spectacles produits par les Franconi étaient l’œuvre conjuguée de Ferdinand Laloue et Fabrice Labrousse. Entre les deux grandes guerres mondiales, Emile Recordier écrivit pour le Cirque Medrano Rhum à Rome et On a volé la Femme à barbe. Pour le Cirque d’Hiver Bouglione, Michel Murray fut l’auteur de La Reine de la Sierra, le Courrier du Texas, Princesse Saltimbanque, la Princesse de Saba, et La Perle du Bengale. Jean Loysel signa également les lyrics de l’Idole de Shanghai, de Blanche Neige et de Robin des Bois. 2 – Ecrivains, chroniqueurs ou historiens qui écrivent sur le thème du Cirque. Le plus célèbre, en langue française, reste le mythique Henry Thétard, auteur de La Merveilleuse Histoire du Cirque.
Auto-bolide : À peine créée, la bicyclette du looping-the-loop fut remplacée par une voiture. Cette auto-bolide a été conçue par le peintre Carlos Alonso Perez et construite par l’ingénieur Maurice Garanger. L’élégante Mauricia de Thiers (1880-1964) fut choisie pour piloter cet engin. La première eut lieu le 3 Septembre 1904, aux Folies Bergères. Le casse-cou Max Francesco tourna un saut périlleux avant, en 1925, puis les frères Desprez exécutèrent le double. Les Noiset présentèrent leur course aérienne avec un saut dans l’espace à deux voitures. Le triple fut réussi par Raluy puis par Pablo Ramirez. D’autres artistes tels, Marcelle Randal, les Meert, Léoni et sa fille Inge Frankony, Rasini, Parkly, furent des as de l’auto-bolide.
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Autobus en folie : Autobus, inspiré de la voiture en folie (voir à ce mot), conduit par Eugène Léonard sur la piste du Cirque Pinder, en 1932
Autocar : 1 – À l’époque où les artistes n’étaient pas tous motorisés, certaines directions mettaient un autocar à leur disposition pour les amener de ville en ville. En 1947, le Cirque Pinder mettait en service un autocar Chausson APH 1 pour son personnel artistique. 2 – Autocar décapotable assurant le transport de l’orchestre pendant les cavalcades. Le Cirque Lamy utilisait, dans les années 1930, un car Peugeot. 3 – Ancien autocar transformé en caravane. En 1937, Roger Spiessert, le co-directeur du Cirque Pinder, avait transformé un car Renault ZPDF en luxueuse habitation. 4 – Service de transport des spectateurs. Dans les années 1960, la direction du Cirque Amar organisait un service d’autocar pour aller chercher les spectateurs situés dans des communes éloignées.
Autocollant : Etiquette à caractère publicitaire, fort prisée des collectionneurs, que l’on peut coller sur le pare-brise d’un véhicule.
Automate : 1 – Mime imitant un automate. Parmi les artistes les plus connus, il y eut Al Carthy, attraction créée par Mac Ronay. À partir de 1988, les frères Taquin donnèrent une dimension nouvelle à cette discipline. 2 – Marionnette animée de façon mystérieuse. Ainsi, Ioni présentait un petit roi de la barre fixe, et Joe Castor, une poupée artiste peintre. 3 – Thème utilisé par de nombreux clowns, dans des entrées telles la Poupée mécanique ou le Barman à roulettes. Sur ce principe, les Rudi Llata créèrent le sketch hilarant de la Boxe automatique, et les Bario triomphèrent avec les petits Mozart. 4 – Jouets d’Art fabriqués par des artisans spécialisés. Leur histoire remonte à la plus haute Antiquité. Un grand nombre des automates du XIXème siècle représentent des clowns ou autres artistes de Cirque. Robert Houdin (1805-1871), au cours de ses Soirées Fantastiques, présentait Auriol et Deburau, deux charmants petits automates. Le premier fumait la pipe, et le deuxième jouait du flageolet.
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Automatodeon : Orgues sur roues, utilisés au XIXème siècle, pour les cavalcades en Amérique.
Automédon : Terme populaire, à connotation ironique, tombé dans l’oubli, pour désigner un écuyer habile. Dans la Mythologie Grecque, Automédon était le conducteur du char d’Achille.
Automobile : Il est intéressant de noter que le spectacle de Cirque moderne fut créé en 1770 et que le fardier de Cugnot fit son apparition en 1771. Déjà, en décembre 1790, au Manège d’Astley, à Paris, un entrepreneur de spectacle, qui avait loué la salle, exhiba « la course d’une voiture mécanique d’une nouvelle invention mouvée par un seul homme et allant sans chevaux chargée de trois personnes. » La représentation fut un échec et n’eut pas de lendemain. Il faudra cependant attendre 1883, pour que Delamare-Deboutteville mette en circulation la première voiture automobile à moteur à explosion. Signe de réussite sociale, l’automobile allait exercer un attrait particulier chez les artistes et les directeurs de cirque. En 1909, Grock s’était offert sa première voiture. Une affiche, datant de 1936, représente les 4 frères Amar roulant fièrement dans une superbe Renault décapotable rouge. Après la deuxième guerre mondiale, les directeurs se pavanaient dans des voitures américaines démesurées. Les artistes utilisèrent, de temps à autre, l’automobile comme accessoire, tels les écrasés vivants ou encore Rolph Zavatta, au Cirque Lamy en 1931, qui effectuait un saut périlleux à la batoude par dessus trois conduites intérieures Renault. En 1971, les Yong Brothers, présentaient leur numéro d’équilibre sur une MG. Voir à Cascadeur automobile, Ecrasé vivant, Voitures, Voiture en folie.
Autopompe : Camion citerne équipé pour le ravitaillement en eau, et pour lutter contre les incendies.
Autotome : Nom savant, aujourd’hui oublié, pour désigner une grande illusion consistant à découper une personne en plusieurs morceaux.
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Autruche : 1 – Oiseau coureur familier des pistes des cirques. Déjà, en 1847, à l’Hippodrome de l’Etoile, lors d’une fantasia, une troupe d’acrobates arabes présentait une course d’autruches. À New York, en 2001, au Big Apple Circus, Susanne Svenson chevauchait son autruche Katharina. En 2010, le Cirque Medrano (direction Casartelli), dans son spectacle Aladin, fit évoluer une cavalerie exotique composée, notamment, d’autruches. 2 – Imitation ingénieuse et amusante interprétée par le mime Daniel en 1991, au 14ème Festival Mondial du Cirque de Demain.
Avaleurs : Artistes mérycistes, qui avalent et restituent toutes sortes de choses. Au début du XXème siècle, au Cirque Barnum & Bailey, Miss Clifford avalait des armes tranchantes plus quelques montres en or, en guise de dessert. Kanischka, lui, était friand d’objets hétéroclites que lui confiaient des spectateurs. Il terminait son numéro en absorbant une ampoule électrique allumée. En 1921, à Medrano, Roginsky se régalait avec deux douzaines de noisettes entières avec leur coque. Au commandement, il faisait resurgir le nombre de noisettes demandé. Au Cirque Pinder, en 1933, Mac Norton, surnommé l’homme aquarium, absorbait et régurgitait des grenouilles et des poissons vivants.
Avancés : Dans un chapiteau, chaises placées aux premiers rangs des loges.
Avant-Courrier : Administrateur qui s’occupe de la réservation des places auprès des municipalités. Appelé familièrement l’avant, il s’occupe également du ravitaillement, des fournitures et des relations avec les différentes administrations (eau, électricité). James Anthony Bailey, l’associé de Barnum, aimait à dire : « Il n’est pas très difficile de monter un grand cirque, mais savoir où le conduire pour ne pas faire faillite, là est le grand secret du métier. »
Aveugle : Manière de jongler. L’artiste jongle à l’aveugle, lorsqu’il donne l’illusion qu’il ne regarde pas les objets qu’il manie.
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Aviateurs : Pilotes ou cascadeurs aériens. En 1913, Adolphe Pégoud fut un des premiers créateurs de l’acrobatie aérienne. Après la Première Guerre mondiale, aux Etats Unis d’Amérique, quelques aviateurs eurent l’idée de s’exhiber dans des meetings. Ils créèrent les Flying Circus. Une des premières vedettes du genre fut Omer Leslie Locklear. Charles Spiessert dirigea, en France, en 1927, un Flying Circus, avec des as de l’aviation, comme Alloncle, Estrader, Ningler, Romaneschi, le parachutiste Dupuy et le trapéziste Sanchez. La vedette de cinéma Roland Toutain (1905-1977) fut, également, un audacieux cascadeur aérien.
Avis : Terme ancien, synonyme d’annonce de presse.
Avion : 1 – Ancien aéroplane qui volait à basse altitude, en tirant un grand calicot publicitaire. Dès 1923, le Cirque Pinder utilisait un avion pour faire sa réclame. Le Zoo Circus des frères Court possédait un biplan Caudron. Dans les années 1950, Amar et Pinder utilisèrent un monoplan Piper. 2 – Maquette d’avion téléguidée, manié de manière originale par Daniel Golla, en 2012, au Weihnachtscircus de Kassel, et au Cirque d’Hiver Bouglione pour la saison 2014/2015.
Avion infernal : Attraction aérienne, constituée d’un portique supportant un grand axe horizontal avec divers agrès, entraîné par un petit avion à hélice. Parmi les précurseurs, il y eut les Clarke en tournée en Extrême-Extrême Orient, en 1916. Cette attraction fut présentée ensuite par Axel Mirano, en 1927, au Lunapark de Berlin, puis par les Kymris ou encore les De Riaz. Pendant deux générations, les Antarès ont mené une ronde infernale sous les plus grands chapiteaux du monde. Hélas, le 6 février 2006, au Cirque d’Hiver Bouglione, en pleine représentation, suite à rupture de matériel, Gilles Antarès est tombé de son agrès. Gilles était le fils de Georges Gommeton, le créateur du numéro.
Ay-roop : Cri ancien : le ho-hisse des monteurs, à l’époque où ils tiraient les câbles à la main, pour lever les mâts du chapiteau.
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Principaux Cirques Français
(1783-2016)
Chaque saison voyant fleurir de nouvelles enseignes, cette liste ne peut être que non exhaustive.
A
Cirque d’Abbeville, Aboukaia, Africa Kamelen Circus, Aïtal, Cirque d’Aix en Provence, Albaron, Albertino, Albus, Albus-Robba, Alenzimra, Alexandre, Aliboron, Aligre, Cirque des Alliés, Alonzo-Nava, Amalfi, Amar, Amat, Américain, Américain Rodéo Circus, American Circus, Cirque Municipal d’Amiens, Amphithéâtre Anglais, Ancillotti, Ancillotti-Plège, Anderson, Andreu, Anfolly, Angelo, Cirque d’Angers, Anglo-Français, Animal Circus, Antenne Circus, Antonio, Antony, Apollo, Aqua Circus, Grand Hippodrome Arabe, Archaos, Arena, Arène Olympique, Arènes du Cirque à Elbeuf, Arènes Nationales, Arènes Nivernaises, Arizona, Arnosi, Artus, Atlantic, Atlas, Arizona, Artigue, Artizelli, Ats, Aussude, Australian Circus, Australien, Autrichien, Averino.
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Principaux Cirques dans le Monde
(1768 -2016)
Même remarque que pour les Cirques Français
A
- Allemagne
- Abelli, Ackermann, Adolfi, Adolfo, Aéros, Africas, Alberti, Alberty, Alfonsi, Alhambra, Althoff, Adolf Althoff, Carl Althoff, Corty Althoff, Franz Althoff, Giovanni Althoff, Apollo, Amarant, Angelo, Angelos, Aramant, Arena, Askania, Astra, Atlantik, Atlas.
- Afrique du Nord
- Amar, Antonio.
- Amérique du Sud
- Africa de Ferias, American.
- Australie
- Abell & Klaer, Ashton, Joseph Ashton, Bud Atkinson.
- Autriche
- Antalek, Antonio, Appolo, Aros.
- Belgique
- Stephan Agnessen, Angelo, Apollinaris, Apollo, Arena Circus, Arlet.
- Bulgarie
- Aurora.
- Chili
- African, Aguilas Humanas, Alegria, Alongra, Apolo, Ataidec, Azzani.
- Chine
- Cirque Amateur de Shanghai.
- Cuba
- Arlequino
- Danemark
- Arena, Arli.
-
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- Espagne
- Acuatico, Alaska, Alegria, Alvarez y Wernoff, Africa, Alaska, Americano, Amoros & Silvestrini, Apolo, Rody Aragon, Arizona, Arlequin, Arriola, Atlas, Aurora, Austria.
- Etats-Unis
- Alegria Bros, American, Anderson, Anglo American, Bud Atkinson, Atterbury Bros.
- Grande-Bretagne
- Adams, Agent, Anglo-American, Anglo-French, Apollo, Aqua Circus, Tom Arnold, Astley, Atlas, Augusto, Austen Bros.
- Hongrie
- Apollo
- Indes
- Apollo, Asian.
- Italie
- Acquatico Loredana Belluci, Alex-Ariz, Amadori, Amato, Amazones, American Circus, Americano, Anastasini-Biasini, Antico Circo Orfei, Apollo, Arata, Circo del Arte.
- Mexique
- Aleman Tranquilino, American, Argentino, Aguila, Atayde, Ayala.
- Norvège
- Arnado.
- Pays-Bas
- Aladdin, Alberto Althoff, Amoretti, Aqua Circus, Arena.
- Pologne
- Arena, Arlekin, As.
- Scandinavie
- Acid Cirq, Adolfi, Agora, Altenburg, Arena, Arli, Arnado.
- Suisse
- Aladin, American, Antony, Apollo, Astor.
- Ex-Yougoslavie
- Adria.