L’histoire des cirques britanniques du début du XIXème siècle voit l’émergence de nouveaux directeurs, de William Davis à Thomas Taplin Cooke, qui firent rayonner les arts de la Piste dans tout le royaume.
cirques britanniques du début XIXème siècle : 1801 à 1810
Les cirques britanniques du début XIXème siècle furent dirigés par de talentueux écuyers qui sillonnaient le Royaume, de Glasgow à Bath. Philip Astley, le créateur du genre, donna des représentations à Londres en avril 1801, avec des écuyers comme Sutton, Bryson, Link et James West. Astley monta également de nouveaux spectacles à caractère militaire comme The British Glory in Egypt. Son amphithéâtre londonien fut à nouveau la proie des flammes en septembre 1803. Il fut reconstruit à Westminster et fut dénommé The Olympic Pavillon. Le danseur de corde Henry Hengler, le fils de l’artificier Michael Hengler le fondateur de la célèbre lignée, fut régulièrement engagé dans ce cirque londonien. Pendant ce temps, le clown Porter, un sauteur remarquable, faisait les beaux soirs du Royal Circus.
Une nouvelle compagnie équestre dirigée par James Bannister se produisit en 1804 à Stamford, et continua les années suivantes dans le nord de l’Angleterre et en Ecosse. La vedette du spectacle était la talentueuse écuyère et danseuse de corde Miss Bannister.
Pendant ce temps, le danseur de corde Abraham Saunders créait à Londres sa propre entreprise, tandis que William Davis dirigeait un New Olympic Circus qu’il présenta à Liverpool, Glasgow, Hull. Sa troupe était composée d’artistes de renom comme Crosman, Bryson, Williams et Collet. L’année suivante, il s’associa avec John Astley. Malheureusement, le feu détruisit le cirque.
Nouvel incendie du d’Astley
En 1804, la salle de spectacle d’Astley fut une fois de plus victime d’un incendie dévastateur. La réouverture eut lieu le 18 septembre 1806 au coin de Newcastle et Wych Street dans le Strand, sous la direction de John Astley et William Davis. À Liverpool, le clown Robert Bradburry obtint un gros succès avec ses sauts acrobatiques d’une rare audace.
À Manchester, en 1808, Andrew Ducrow, un jeune écuyer se fit remarquer pour la qualité de sa présentation. Le marseillais Francisco partit à l’assaut des îles anglo-normandes et George Wombwell monta une ménagerie ambulante. John Cooke se produisit à Aberdeen avec William Kite.
Le clown Dicky Usher, s’imposa à l’Olympic Circus à tel point qu’il resta à l’affiche de cet établissement pendant douze ans. Il fut fêté par les Londoniens lorsque, l’année suivante, il vogua sur la Tamise dans une baignoire tirée par oies.
cirques britanniques du début XIXème siècle : 1811 à 1820
Durant la décennie suivante, parmi les directeurs de cirques britanniques du début XIXème siècle, se détache celui de l’écuyer James West, qui avait fait équipe avec James Bannister en Ecosse. Il s’associa avec Robert Woolford pour présenter une pantomime intitulé Timour the Tartar, à Bristol, Bath et Londres puis, en 1817, émigra en Amérique.
Philip Astley vendit son établissement au comédien Robert W. Ellinston en 1813, tandis que James Bannister s’installait à Norwich. Après le décès de Philip Astley, le 20 octobre 1814, son fils John, William Davis et Parker, prirent la direction du cirque. Le spectacle, qui eut pour vedette, le temps d’un court engagement, madame Saqui, était animé par William Davis Junior et Andrew Ducrow.
La dynastie Cooke
Thomas Taplin Cooke (1782-1866), le fils de Thomas Cooke, s’était marié avec Mary Ann Thorpe avec qui il eut 19 enfants.
En 1816, il partit tenter sa chance au Portugal, mais fut victime d’un naufrage pendant lequel il perdit toute sa cavalerie. De retour en Angleterre, il s’associa avec la famille Powel, et fit construire plusieurs cirques à Newcastle et Hull.
La famille Clarke
Modernité oblige, l’amphithéâtre d’Astley à Londres fut équipé, en 1818, d’un éclairage au gaz. L’année suivante, John Clarke Junior, ou John II, le fils de John Clarke Senior, débutait chez Astley. Il s’était marié avec Mary Susannah Burell. Ses enfants John III, George, Laura, Augustus Alfred, Charles, devinrent, à leur tour, des étoiles du Cirque.
L’histoire de ces deux premières décennies des cirques britanniques du début XIXème siècle se termine le 19 octobre 1821 avec le décès de John Astley, qui comme son père, termina ses jours à Paris.
Dominique Denis
cirques britanniques du début XIXème siècle : Sources
- Dossiers chronologiques de l’auteur.
- Astley’s Circus – The story of an English Hussar – Mike Rendell.
- Circus Life and Circus Celebrities – Thomas Frost.
- Greatest show on earth – Maurice Willson Disher.
- The Circus – Isaac J. Greenwood.
- The English Circus – Ruth Manning-Sanders.
- Victorian Arena – The Performers – John Turner.
- Les Jongleurs à cheval – Dominique Denis.
- Clowns de Cirque – Histoire des Comiques de la Piste – Dominique Denis.
- La Merveilleuse Histoire du Cirque – Henry Thétard.
- The life ans art of Andrew Ducrow – A. H. Saxon.
- Enter foot and horse – A history of hippodrama in England and France – A. H. Saxon.
A lire :
- Circus Life and Circus Celebrities – Thomas Frost – London – Chatto and Windus – 1881.
- La Merveilleuse Histoire du Cirque – Henry Thétard – Prisma – 1947.
- Les Jongleurs à cheval – Dominique Denis – Paris – Arts des 2 Mondes – 2009.
- The English Circus – Ruth Manning-Sanders – London – Werner Laurie – 1952.
- Victorian Arena – The Performers – John Turner – 2 volumes – Liverpool – Lingdales Press – 1995-2000.