Le looping the loop est une ancienne attraction cycliste, à grande sensation, présentée sur une étroite rampe en forme de grande boucle.
Description du looping the loop
Un casse-cou s’élance à vélo sur une étroite rampe en forme de grande boucle de forme ovale. Arrivé au sommet de la rampe, emporté par son seul élan, il réussit, un court instant, à rouler la tête en bas, puis enchaîne naturellement sa descente. Il a réussi ainsi à boucler la boucle.
Création du looping the loop
La création de cette attractionest attribuée à l’acrobate cycliste W. H. Barber. La première en Europe eut lieu à l’Empire de Londres, en février 1903. Ce numéro avait été, également, présenté en Amérique du Nord, au Forepaugh & Sells Circus.
Le looping the loop fut bouclé la première fois en France par James Smithson, sous le nom de Diavolo, avec le matériel de Barber, au Cirque Rancy, à Lyon le 15 mars 1903.
Cette attraction eut un succès phénoménal, et de nombreux acrobates cyclistes voulurent boucler la boucle, d’Ugo Ancillotti à Méphisto (Emile Noiset). D’autres artistes présentèrent, à leur tour, ce numéro périlleux comme Hagen, Abbins, Anton Hafner ou Morock.
Le looping the loop par Ugo Ancillotti
Ugo Ancillotti améliora le concept en créant le double loop, avec deux cyclistes roulant côte à côte. Il inventa ensuite le looping the gap, puis la même attraction, avec deux boucles ouvertes situées en vis-à-vis, sur lesquelles deux cyclistes s’élançaient pour accomplir un loop croisé dans l’espace.
Description du Looping the Gap : Pour cette attraction sensationnelle inspirée du looping the loop, le cycliste s’élance sur une étroite rampe de forme ovale, et réussit à faire le tour complet de cette boucle. Dans le looping the gap, la partie supérieure de l’ovale est ouverte, ce qui fait que, pendant un instant, les roues de la bicyclette ne touchent plus la rampe. Le casse-cou se trouve seul dans l’espace, à vélo, la tête en bas, sur une distance d’environ deux mètres.
Cette attraction fut créée par Ugo Ancillotti avec son élève Solo.
Autres variantes
Le looping the loop fut présenté avec d’autres variantes : William Schultz tournait la boucle, son costume couvert de flammes ; Diavoline et Mondt s’élançaient sur un tandem ; Alfred Court inventa un vélo à cinq roues pour rouler la tête en bas, sur un S infernal ; Morock fut le promoteur d’une variante intitulée le tourbillon humain ; Wortley tournait un loopingsur une planchette à roulettes et se faisait rattraper par son partenaire Bayer, suspendu à un trapèze.
Par la suite, le looping fut exécuté à moto par des artistes tels Bigford ou Johnstone. La moto fut ensuite remplacée par l’auto, ce qui donna naissance au numéro de l’auto bolide.
Dominique Denis
Adaptation de : L’Encyclopédie du Cirque – Dominique Denis – Diffusion e book.
Sources
- La Nature – février 1903.
- Dossier Looping the loopde l’Auteur.
- Attractions casse-cou – R. Monbar – C. U. n° 9.
- Cirque Parade – Adrian – p 191-192
- A.S. – Adrian – p 13 à 34.
- Cirque Royal – L. Weinstein – p 80.
- Das Circus Lexikon – K. Schulz – H. Ehlert.
À lire :
- L’Encyclopédie du Cirque – Dominique Denis – Diffusion e book – Arts des 2 Mondes – Paris – 2013.
- Attractions Sensationnelles – Adrian – 1962.