Harry Houdini, se produisit dans plusieurs cirques comme le Welsh Brothers Circus, Corty-Althoff, Busch, et l’Hippodrome de New York où il fit disparaître un éléphant.
Une vocation
Harry Houdini (24 mars 1874 – 31 octobre 1926), encore de nos jours, reste la référence absolue en matière d’évasion.
Fils d’un rabbin de Budapest, Erich Weiss arriva en Amérique à l’âge de quatre ans. Attiré par le monde su spectacle, il décida de devenir magicien. En référence à Robert Houdin le père de la prestidigitation moderne, il prit comme pseudonyme Houdini.
Avec son ami Hayman, puis son frère Théodore, dit Hardeen, il se produisit dans les foires américaines. Son répertoire consistait en tous de magie traditionnelle et manipulations de cartes. Il se spécialisa ensuite dans les tours d’évasion. Harry Houdini se perfectionna lors de multiples tournées dans les vaudevilles, notamment dans un Medecine Show où il rencontra le trio Keaton.
Metamorphosis au Welsh Brothers Circus
En 1893, la danseuse Wilhelmina Béatrice Rahner, dite Bess, devint sa partenaire puis sa femme. Ils montèrent ensuite un numéro de transmission de pensée et en final la grande illusion de la malle des Indes, appelé Metamorphosis.
Le duo Houdini fut, en 1895, une des attractions du Welsh Brothers Circus, dirigé par John et Michael H. Welsh, qui tournait en Pennsylvanie.
L’impresario Martin Beck remarqua Harry Houdini et l’engagea pour une série de représentations pour la plus chaîne de vaudevilles Orpheum où il gagna ses galons de vedette. A raison, il fut surnommé le roi de l’évasion.
Houdini dans les cirques allemands
La célébrité vint quand en 1898 à Chicago, il se fit enfermer dans une prison et réussit à s’échapper en moins de trente minutes.
Sa notoriété fut telle qu’il fut engagé en Angleterre pour une tournée de music-hall. Un de ses tours les plus spectaculaires consistait à se faire enfermer menotté dans une cuve d’eau et, après un suspens haletant, pour réussir à se libérer.
Le Cirque Corty-Althoff, dirigé par Pierre Althoff l’engagea pour sa tournée 1901 en Allemagne.
A Berlin, il fut engagé au Cirque Busch en 1908 où en maillot de bain et menotté, il tint en haleine en restant enfermé pendant sept minutes dans une cabine en verre rempli à raz bord. Le public, médusé, récompensait l’artiste par un tonnerre d’applaudissements. Houdini fut réengagé dans cet établissement en septembre 1912.
La disparition de l’éléphant
Au cours de sa carrière triomphale, Harry Houdini fut à nouveau à l’affiche d’un cirque à partir du 7 janvier 1918 à l’Hippodrome de New York qui pouvait accueillir 5.200 spectateurs. Alors que son contrat était prévu pour un mois et demi, il joua, au total, pendant dix neuf semaines.
Pour ce spectacle, il mit au point une nouvelle illusion : La disparition de l’éléphant Jennie.
Il faisait entrer l’animal et son cornac dans une grande armoire. Pour prouver qu’il n’y avait rien de suspect, douze garçons de piste faisaient faire au meuble un tour complet. Harry tirait un coup de feu. On ouvrait la porte de la cabine et l’éléphant et son cornac avaient disparu…
Après ce mémorable engagement, Houdini, la star des escapologistes, vola de succès en succès dans les vaudevilles américains et devint le héros de plusieurs films.
Dominique Denis
Sources
- Annals of the American Circus – Stuart Thayer.
- British Music-Hall – Roy Busby.
- New York City Vaudeville – Anthony Slide.
- No applause – Just throw money – The book that made Vaudeville famous – Trav S. D.
- Mythologie du merveilleux – Max Dif
- Pictorial History of the American Circus – John and Alice Durant.
- Vaudeville – Frank Cullen.
- Panorama of Magic – Melbourne Christopher.
- Illusionismi – Raffaele de Ritis.
- Les illusionnistes au Cirque – J. Garnier – Le Cirque dan l’Univers – n° 60.
- Houdini et sa légende – Roland Lacourbe.
- Habileté, illusion – G. Garnier.
- G. L. C. – Vol II – p 297 à 308.
- Les magiciens au cirque – D. Mauclair – Le Cirque dan l’Univers – n° 227.
- Magic – N. Daniel – M. Cavaney – R. Jay – J. Steinmayer.
- Houdini : his legend and his magic – Doug Henning & Charles R. Reynolds.
À lire
Houdini et sa légende – Roland Lacourbe – Editions Techniques du Spectacle – Strasbourg – 1982.