Le compositeur Hector Berlioz dirigea quatre concerts au Cirque des Champs-Elysées en 1845.
Au Cirque des Champs-Elysées
À l’occasion de la commémoration de la disparition d’Hector Berlioz le 8 mars 1869, nous sommes heureux de rendre hommage à ce compositeur de génie.
Le directeur Jules François Fernand Gallois, qui avait pris les commandes du Cirque des Champs-Elysées, avait été impressionné par les prestations du maître au Festival de l’Industrie. Il l’engagea pour donner une série de concerts dans son établissement.
Le pari était osé, car, l’architecture d’un cirque – qui est avant un tout un manège – n’est guère propice à ce genre de manifestations musicales. Ces représentations exceptionnelles devant avoir lieu en hiver les dimanches après-midi, le directeur y fit installer le chauffage central.
Les deux premiers concerts
Le maestro engagea 350 musiciens et chanteurs pour le Cirque des Champs-Elysées. La première eut lieu le 19 janvier 1845. Il dirigea le concerto pour piano de Beethoven, dit l’Empereur et des extraits d’opéras de Gluck et de Piccini. Parmi ses propres compositions, le public put apprécier l’ouverture du carnaval romain, trois morceaux de son Requiem et l’Hymne à la France.
Le 16 février, les parisiens assistèrent au deuxième concert.
Dans une lettre à son oncle Félix Marmion, Hector Berlioz précisait que son orchestre était composé de 50 violons, 20 altos, 20 basses et 15 contrebasses, et des instruments à vent… en plus, un chœur de 300 voix. Au programme : la Symphonie du Désert de Félicien David. En rappel, il fit jouer le Dies Irae de son Requiem.
Un orchestre de 500 musiciens
Pour le troisième concert, le 16 mars, Hector Berlioz réquisionna 500 exécutants. Il dirigea interpréta des extraits d’opéras du compositeur russe Mikhail Glinka, l’Invitation à la Danse de Carl Maria von Weber, et le final de sa symphonie fantastique.
Lors du quatrième concert, le 6 avril, l’orchestre interpréta l’ouverture du Freischütz de Weber… Vint ensuite, un air de La Esmeralda de Louise Bertin, des extraits de Berlioz, Harold en Italie et Roméo et Juliette.
Son Dies Irae, une fois de plus, fut redemandé.
Le bilan
Les deux premières représentations avaient attiré de nombreux spectateurs. Malgré ce succès, les deux autres concerts n’attirèrent que moins de monde.
Les affaires étant les affaires, Jules Gallois mit un terme à cette série de concerts qui furent commentée par les plus brillants chroniqueurs de l’époque d’Alexandre Dumas à Théophile Gautier.
De part sa participation au prestigieux Cirque des Champs-Elysées, en 1845, le nom d’Hector Berlioz reste ainsi inscrit dans l’histoire du Cirque.
Dominique Denis
Sources Hector Berlioz
- http://www.hberlioz.com/BerliozAccueil.html
- Louis Dejean le monarque du cirque français – Dominique Denis – circus-parade.com.
- Jules François Fernand Gallois – Tristan Rémy – Le Cirque dans l’Univers – n° 68.
- Cirques en bois, cirques en pierre de France – Charles Degeldère et Dominique Denis.
- Le Cirque des Champs-Elysées – Dominique Denis – circus-parade.com
- Courriers d’Hector Berlioz – janvier à mars 1845.
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