Feu d’artifice, film allemand, de 1954, de Kurt Hoffmann sur le thème du cirque dont le titre original est Feurwerk, avec Lilli Palmer et Romi Schneider.
La Production
Film allemand de 98 mn, sorti en septembre 1954 à Düsseldorf, d’après la comédie musicale Oh Mein Papa (créée à Munich en 1950)de Werner Düggelin et Paul Burkhard, et adapté pour le cinéma par Erich Charell.
Une production Neue Deutsche Filmgesellschaft
- Producteur : Harald Braun
- Réalisation : Kurt Hoffmann
- Scénario : Herbert Witt – Felix Lützendorf – Günther Neumann
- Décor : Werner Schlichting
- Image : Günther Anders
La Distribution
- Iduna : Lili Palmer
- Alexander Oberholzer : Karl Schönböck
- Anna Oberholzer : Romy Schneider
- Robert : Claus Biederstaedt
- Albert Oberholzer : Werner Hinz
- Onkel Gustav : Rudolf Vogel
- Kathi : Margarete Haagen
- Oncle Wilhem : Ernst Waldow
- Tante Berta : Lies Karlstadt
- Karoline Oberholzer : Käthe Haack
- Tante Pauline : Lina Carstens
- Oncle Fritz : Michael Lang
- Madame Sperling : Tatjana Sais
- Le chef de gare : Willy Reichert
- Un membre du Cirque : Hans Clarin
- Un membre du Cirque : Michael Cramer
- Jasmine : Christiane Maybach
- Tourné au Cirque des Frères Belli avec :
- Les Rudi Llata
- les Mendez
- Les Leotaris
- Los Pilar
- Pilade Cristiani
Le scénario de Feu d’artifice
En 1910, un cirque itinérant s’arrête dans une petite ville. Le directeur a pour pseudonyme Sacha Obolski. C’est le frère, disparu vingt ans auparavant, d’un fabricant de nains de jardins, Albert Oberholzer, habitant la ville.
De son vrai nom Alexander Oberholzer, Sacha Obolski est revenu pour fêter l’anniversaire de son frère. Les petits-bourgeois déconcertés font la connaissance de sa ravissante épouse Iduna, qui chante une chanson en hommage à son père, un clown célèbre. Elle fait tourner la tête aux beaux-frères qui sont d’honnêtes maris, ce qui ne manque pas de créer des conflits.
Anna, la fille aînée, est fascinée par le cirque et par son directeur. Même si elle est amoureuse de Robert, le jardinier, elle s’enfuit de la maison pour suivre le cirque.
suite
Iduna, soupçonneuse, remarque le rapprochement entre Anna et son mari. Elle ne sait plus quoi penser et se voit déjà, elle, l’écuyère téméraire, entraînée, comme dans un cauchemar, dans de dangereuses situations.
Finalement, tout est bien qui finit bien et le cirque donne une ultime et brillante représentation. Le cirque s’en va et, tout à la fin, la famille perd un de ses membres, l’oncle Gustave, qui a décidé de rejoindre le cirque.
L’intérêt pour les Circassiens
Nous avons demandé l’avis de Dominique Denis :
Je m’en souviens comme si c’était hier matin… J’avais vu ce film dans un cinéma dit de quartier aux Ternes. Certes, je ne m’attendais pas à assister à un chef-d’œuvre immortel du 7éme art. Il s’agissait d’une bluette rose bonbon dont l’action principale se passait dans un cirque à 4 mâts installé dans un village allemand de carte postale, genre pays de Cocagne. Le personnage principal était interprété par la chanteuse Lili Palmer et un autre par une débutante qui s’appelait Romi Schneider.
Pour quelqu’un qui aime le cirque, ce film était charmant, on dirait aujourd’hui du genre kitch…
Surprise
L’histoire se déroulait tranquillement… et d’un seul coup… ne voilà-t-il pas qu’apparut une équipe de clowns d’une incroyable drôlerie ! C’était les Rudi Llata !
Cette séquence ne durait pas plus d’une minute, mais elle était inoubliable. Rien que pour ce trop court instant, cette réalisation est restée mon film préféré sur le thème du Cirque.
Oh mein papa
Et puis n’oublions pas la chanson Oh mon papa, une mélodie dédiée aux clowns des chapiteaux du monde entier, du compositeur suisse Paul Burkkard. Il fut interprété par des grands trompettistes de l’époque tels Harry James ou Eddie Calvert. Par la suite, il devint le morceau préféré du clown Dédé Gruss qui le jouait avec brio.
Comment un clown ne peut-il ne pas aimer cette chanson ?
« … Oh, mon papa, si drôle, si adorable,
Toujours le clown si drôle à sa manière.
Oh, mon papa, pour moi il était si merveilleux,
Au fond de mon cœur, il me manque tellement aujourd’hui… »
Denis Granai
Sources – Feu d’artifice
Film : Feu d’artifice
- Histoire illustrée du cinéma – René Jeanne et Charles Ford.
- Cirque au Cinéma – Cinéma au Cirque – Adrian – 1884.
- Les Rudi Llata – clowns universels – Dominique Denis.
- Les Rudi Llata – clowns universels – Dominique Denis – circus-parade.com
- Oh mon papa par Eddie Calvert.
- Illustrations : Denis Granai, Dominique Denis et Gérard Gagnepain.